La pandémie paralyse le réseau de MTY
La COVID-19 a paralysé près de 30 % du réseau de Groupe d’Alimentation MTY et le franchiseur et exploitant québécois de restaurants s’attend à ce que les séquelles de la pandémie s’observent pendant plusieurs mois encore.
Des 2200 établissements actuellement fermés, quelque 1400 se trouvent au Canada, principalement dans des centres commerciaux ainsi que dans des immeubles de bureaux. Le président et chef de la direction de la société québécoise propriétaire de 80 enseignes telles que Thai Express, Tiki-Ming, Tutti Frutti et Valentine, Éric Lefebvre, a dit s’attendre à ce que le nouveau coronavirus nuise aux activités de l’entreprise au moins jusqu’à la fin de l’été.
En excluant l’apport des acquisitions, les ventes ont plongé de 39 % en mars seulement en raison de la fermeture des lieux de rassemblement. Après un plancher atteint à la mi-avril, une certaine reprise a été constatée au Canada, mais cela demeure loin des niveaux d’avant la pandémie.
Depuis mars, MTY a mis en place une série de mesures pour réduire ses dépenses et épauler les membres, dont le report de la perception des redevances. La compagnie négocie également avec ses propriétaires immobiliers en plus d’évaluer son admissibilité aux programmes d’aide offerts par les gouvernements.
« Nous n’avons que très peu de franchisés qui ont indiqué qu’ils ne rouvriraient pas, a dit M. Lefebvre. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas plus quand viendra le temps de mettre de l’argent sur la table lorsque le redémarrage viendra. »
Au premier trimestre terminé le 29 février, MTY a engrangé un bénéfice net de 19 millions, ou 76 cents par action, en hausse de 29 %, tandis que ses revenus ont bondi de 40,5 %, à 150,8 millions. Grâce entre autres aux acquisitions, le chiffre d’affaires du réseau a été de 999 millions, par rapport à 687,8 millions il y a un an. Les recettes du réseau tiennent compte des recettes générées par les franchisés.