Le Devoir

Bain linguistiq­ue et piscine d’astronaute­s

-

Avec la langue

Avec la langue… Dit comme ça, on dirait un balado un peu grivois sur les plaisirs de la chair, mais il n’en est rien. Quoiqu’on pourrait dire que notre langue peut être enivrante. Elle est en tout cas porteuse de beaucoup de sens, de contexte, d’intention, d’histoire même, avec un grand ou un petit H. C’est ce qu’on cerne d’ailleurs dans les quatre épisodes de cette production du Musée de la civilisati­on de Québec, réalisée par Magnéto.

Chaque segment du balado est fait d’une entrevue croisée entre deux personnali­tés autour d’un sous-thème linguistiq­ue. Georges Laraque et Olivier Niquet discutent de sport, Webster et Obia le Chef plongent dans les mots du rap, Christine Beaulieu et Mélissa Mollen Dupuis réfléchiss­ent sur l’engagement et la langue, alors que Marc Brunet et Yannick de Martino réfléchiss­ent au français dans l’humour.

Au-delà du thème de la langue — qui est présent de différente­s façons et à différents niveaux à chaque épisode —, les rencontres ellesmêmes sont intéressan­tes et permettent d’en apprendre beaucoup sur les invités. Quelque part, on comprend qu’ils n’ont d’autre choix que de puiser dans leur monde plus intime pour parler de leur langue.

NASA’s Curious Universe

Du Musée de la civilisati­on à la NASA, il y a quelques pas, mais franchisso­ns-les sans gêne. L’agence gouverneme­ntale américaine chapeautan­t le programme spatial civil et la recherche aéronautiq­ue est assez versée dans les communicat­ions et a déjà lancé plusieurs balados. Le petit dernier s’appelle NASA’s Curious Universe.

Au rythme d’un épisode par semaine — trois sont déjà parus —, la production menée par Padi Boyd présente en moins de 20 minutes un aspect connu ou méconnu de la découverte de l’univers. On est ici à mi-chemin entre le petit cours de science et la visite guidée des installati­ons de la NASA.

Porté par une trame musicale simple et vaguement lunaire, le balado est intéressan­t pour tous, mais prend soin d’être accessible pour les jeunes néophytes de l’espace, pour peu qu’ils parlent anglais — ce pourrait même être un excellent exercice de pratique. On va un peu vite dans les coins, mais il est toujours fascinant de se faire raconter la myopie du télescope Hubble ou de plonger avec un astronaute dans la piscine d’entraîneme­nt de la NASA, le Neutral Buoyancy Lab, à Houston, au Texas. Vous avez dit neuf piscines olympiques ?

Philippe Papineau

Newspapers in French

Newspapers from Canada