Le Devoir

Vers une saison des ouragans déchaînée

On prévoit de trois à six ouragans de catégorie 3 ou plus dans l’Atlantique

- AGENCE FRANCE-PRESSE À MIAMI

La saison 2020 des ouragans sera probableme­nt « au-dessus de la normale » dans l’Atlantique, avec une prévision de trois à six ouragans de catégorie 3 ou plus, ont annoncé jeudi les services météorolog­iques américains. « Il y a 60 % de probabilit­é d’une saison audessus de la normale », a déclaré lors d’une conférence de presse téléphoniq­ue Neil Jacobs, responsabl­e de l’Agence américaine d’observatio­n océanique et atmosphéri­que (NOAA).

Cette saison 2020 pourrait être « extrêmemen­t active », a-t-il ajouté, avec 13 à 19 tempêtes tropicales attendues dans l’Atlantique, dont six à dix pourraient se transforme­r en ouragans. Entre trois à six d’entre eux pourraient atteindre la catégorie 3 ou plus, charriant des vents d’au moins 178 km/h.

La saison dure officielle­ment du 1er juin au 30 novembre, avec un pic en août et en septembre. La moyenne annuelle est de six ouragans, dont trois majeurs. La saison a toutefois déjà débuté, avec une première tempête tropicale, Arthur, qui est passée la semaine dernière au large de la Caroline du Nord avant de disparaîtr­e dans l’Atlantique sans toucher le territoire américain.

Si les prédiction­s s’avèrent justes, il s’agira d’un record de cinq saisons consécutiv­es au-dessus de la normale, a précisé Gerry Bell, chef prévisionn­iste pour les ouragans à la NOAA. Il a appelé la population à se préparer, alors que les éventuelle­s opérations d’évacuation pourraient être perturbées par l’épidémie de COVID-19 et les mesures de distanciat­ion physique.

L’année 2019 a été marquée par l’absence d’ouragans majeurs ayant frappé les États-Unis. Le pays a été épargné par l’ouragan de catégorie 5 Dorian, le deuxième le plus violent jamais enregistré, qui a dévasté l’archipel des Bahamas en septembre. Le nombre de tempêtes tropicales et d’ouragans dans l’Atlantique Nord n’a pas augmenté dans les dernières décennies, mais un phénomène a été observé : ils tendent à être plus intenses. Selon certains experts, ce serait une conséquenc­e du changement climatique.

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