Le Devoir

Sail et Sportium dans la tourmente

L’entreprise québécoise compte quelque 1800 employés

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La pandémie de COVID-19 continue de bousculer le secteur du commerce de détail, au moment où c’est au tour des enseignes Sail et Sportium de se placer à l’abri de leurs créanciers.

Établie à Laval, Sail Plein Air a annoncé mardi s’être tournée vers la Loi sur la faillite et l’insolvabil­ité après avoir vu ses magasins être fermés pendant plus de deux mois, ce qui a ajouté une « pression supplément­aire » sur ses finances.

« Ç’a été le coup de grâce après un automne difficile, a expliqué son président et chef de la direction, Norman Décarie. Le manque à gagner a été de plus de 40 millions. » Dans son ensemble, le réseau du détaillant génère des ventes annuelles d’un peu plus de 300 millions. L’entreprise traîne des créances de plus de 100 millions.

Fondée il y a plus de 40 ans, l’entreprise québécoise compte quelque 1800 employés à son siège social situé à Laval ainsi que dans ses 14 magasins Sail — huit au Québec ainsi que six en Ontario. Le détaillant est également propriétai­re de l’enseigne Sportium, spécialisé­e dans les vêtements et articles de sports, et qui exploite quatre succursale­s à Longueuil, Laval, Québec et Kirkland.

En dépit de la restructur­ation, les activités se poursuiven­t normalemen­t au sein de l’entreprise, dont les magasins demeurent ouverts. Les sites transactio­nnels sont aussi accessible­s. Les consommate­urs ont commencé à retourner dans les magasins et avec les restrictio­ns de voyage toujours en vigueur, des activités comme la pêche, le camping et la randonnée en forêt risquent de jouer en faveur du détaillant. « Nous avons [récupéré] à peu près 70 % des ventes par rapport [à la même période] l’an dernier », a précisé M. Décarie.

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