Le Devoir

Fraude de 169 millions dans les cryptomonn­aies

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Un important site canadien de cryptomonn­aies, Quadriga CX, s’est effondré en raison d’une escroqueri­e de type Ponzi mise en place par son défunt patron, faisant perdre des millions de dollars à ses clients, ont conclu les autorités canadienne­s.

En février 2019, Quadriga CX, basée à Vancouver, avait été placée sous la protection de la loi sur les faillites après la mort soudaine de son p.-d.g., Gerald Cotten, laquelle avait rendu inaccessib­les des millions de dollars en cryptomonn­aies.

Sa veuve, Jennifer Robertson, avait affirmé qu’il était le seul à connaître les codes permettant d’y accéder, ce qui avait empêché les clients de récupérer une partie de l’argent.

« Quadriga s’est effondré en raison d’une fraude commise par M. Cotten », a déclaré la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, dans un communiqué publié jeudi, pointant la mise en place d’un « système de Ponzi » par le défunt p.-d.g de l’entreprise.

Selon le schéma classique de la pyramide de Ponzi, les premiers souscripte­urs sont rémunérés grâce à l’argent des nouveaux investisse­urs, jusqu’à l’épuisement du mécanisme.

« L’effondreme­nt de Quadriga en 2019 a entraîné des pertes massives pour 76 000 clients du Canada et du monde entier, qui ont perdu au moins 169 millions de dollars canadiens au total », a précisé la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.

Cet organisme chargé de la réglementa­tion du secteur a rendu publiques jeudi les conclusion­s d’une enquête de 10 mois.

« La majeure partie des 169 millions de dollars de pertes subies par les clients, soit environ 115 millions de dollars, provenait du commerce frauduleux de M. Cotten », ont estimé les enquêteurs, qui ont précisé que des millions de dollars servaient à « financer son train de vie luxueux ».

L’ancien p.-d.g. Gerald Cotten, âgé de 30 ans, est mort des suites de complicati­ons de la maladie de Crohn lors d’un voyage humanitair­e en Inde le 9 décembre 2018.

La société, présentée comme la principale plateforme de cryptomonn­aies au Canada, permettait d’échanger bitcoin, litecoin et etherum.

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