Les États-Unis n’excluent pas de couper les ponts avec la Chine
Le président Donald Trump n’exclut pas de couper toutes les relations, y compris économiques, avec Pékin dans un contexte de tensions extrêmes entre les deux premières puissances mondiales.
« Les États-Unis maintiennent bien entendu une option politique, sous plusieurs conditions, de couper tous les ponts avec la Chine », a-t-il fait savoir sur Twitter.
L’hôte de la Maison-Blanche cherchait à tempérer les propos, tenus la veille à propos de la Chine, par son représentant au Commerce, Robert Lighthizer, lors d’auditions au Congrès.
M. Lighthizer, artisan de l’accord économique signé entre les deux pays en janvier, s’est montré positif et optimiste, répétant que les autorités chinoises allaient tenir leurs engagements notamment d’achats massifs de biens agricoles américains.
Chiffres à l’appui, il a même donné des exemples d’achats récents, notamment de coton pour un milliard de dollars.
Le fait de cesser les relations « était une option politique il y a quelques années, mais je ne pense pas qu’il s’agisse d’une politique ou d’une option politique raisonnable à ce stade », avait déclaré M. Lighthizer.
Mi-mai, Donald Trump avait déjà menacé de rompre toute relation avec le géant asiatique et assuré qu’il ne souhaitait plus parler à son président, Xi Jinping.
Le président républicain a maintes fois dit que le lourd bilan de la pandémie de COVID-19 — plus de 450 800 morts à travers le monde — aurait pu être évité si la Chine avait agi de manière responsable dès l’apparition du virus dans la ville de Wuhan fin 2019.
De son côté, Pékin affirme avoir transmis le plus vite possible toutes les informations à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à pays, dont les États-Unis.
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, qui accuse lui aussi Pékin d’avoir initialement dissimulé l’ampleur et la gravité du nouveau coronavirus, avait rencontré mercredi à Hawaï le haut responsable chinois Yang Jiechi lors d’une réunion de crise qui n’a pas suffi à apaiser les tensions entre Washington et Pékin.
« La relation doit être plus réciproque et nous avons soulevé un bon nombre de problèmes », a déclaré jeudi David Stilwell, secrétaire d’État américain adjoint pour l’Asie de l’Est, à des journalistes. « Je vous laisse le soin de déterminer s’ils vont se conformer ou non » aux requêtes américaines, a-t-il ajouté.
Avant la propagation de la pandémie, les deux premières puissances économiques du monde étaient parvenues à faire une trêve dans leur guerre commerciale à coups de tarifs douaniers punitifs réciproques. d’autres