Une excellente nouvelle !
Eh oui, Simon Jolin-Barrette devient le plus jeune ministre de la Justice de l’histoire du Québec. Excellent comme critique de ce ministère, lorsque la CAQ était dans l’opposition, il hérite du portefeuille dont il rêvait et demeure de plus responsable de la langue française et de la laïcité en conservant aussi ses fonctions de leader parlementaire.
Il s’agit là, sans l’ombre d’un doute, d’une fantastique marque de confiance de la part du premier ministre envers un des plus jeunes députés de sa formation et d’un politicien des plus prometteurs. Même s’il perd le ministère de l’Immigration, il est tout de même arrivé, très récemment à la tête de ce ministère, à ce que les commentateurs de l’actualité politique ont décrit comme étant un compromis raisonnable.
En ce qui concerne le dossier chaud de la laïcité, on peut certainement s’attendre à ce qu’il soit moins timide que sa prédécesseure dans la défense de la loi 21, puisqu’il sera responsable à la fois de la justice et de la laïcité. Il ne voudra donc certainement pas que la loi qu’il a écrite et défendue, avouons-le avec brio, soit charcutée par la Cour d’appel et la Cour suprême.
Un autre élément fondamental du rôle crucial que le premier ministre lui a confié concerne le fait qu’il aura la charge ultime de donner son aval à tous les projets de loi qui seront soumis par ses collègues ou autres députés de l’Assemblée nationale, puisqu’il est le ministre de la Justice.
Jolin-Barette a démontré qu’il est, comme son patron, un nationaliste qui n’a pas peur de s’afficher comme tel et qui sera un excellent ministre de la Justice. Et, qui sait, peut-être le prochain leader qui saura aller… un peu plus loin ? Eric Ouellet, avocat
Montréal, le 23 juin 2020