Le Devoir

La pandémie a frappé durement les Canadiens

Un répondant sur deux dit en voir l’effet sur ses finances

- SONDAGE

Un autre sondage vient mesurer la place que la pandémie prend dans le quotidien des ménages. Près des deux tiers des Canadiens ont dû revoir à la baisse leurs dépenses discrétion­naires et environ un Canadien sur deux dit en voir l’effet sur ses finances.

Les résultats d’un sondage réalisé par la Banque CIBC, publiés lundi, indiquent que les répercussi­ons économique­s de la pandémie ont eu un effet négatif sur les finances de 46 % des Canadiens. Et 47 % des répondants estiment qu’il leur faudra plus d’un an pour remettre leurs finances personnell­es sur les rails, d’autant qu’ils sont 79 % à se dire préoccupés par une récession persistant­e l’an prochain.

Sur le plan budgétaire, 63 % affirment avoir réduit considérab­lement leurs dépenses discrétion­naires. Pour les 22 % de répondants qui ont dû emprunter davantage au cours des 12 derniers mois, les dépenses courantes (38 %) constituai­ent la principale raison de leur emprunt, suivies d’une perte de revenu (28 %) et d’une perte d’emploi (18 %).

Quant aux objectifs financiers, les répondants privilégie­nt d’abord la création d’un fonds d’urgence, puis l’adoption d’une démarche pour éviter le surendette­ment. « Les principaux objectifs financiers pour le reste de 2020 sont les suivants : de façon générale, économiser le plus possible (37 %) et éviter de s’endetter davantage (36 %) », peut-on lire.

Le sondage a été réalisé en ligne les 8 et 9 juin auprès de 1517 adultes canadiens choisis au hasard. Un échantillo­n aléatoire de cette taille comporte une marge d’erreur estimée de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

Dans un sondage Angus Reid publié au début du mois, mené du 19 au 24 mai avec 5001 répondants, 32 % se disaient en moins bonne situation financière qu’il y a un an, et 71 % déclaraien­t craindre une détériorat­ion de leurs finances personnell­es au cours des 12 prochains mois. Un peu plus de 18 % d’entre eux ont manqué ou reporté un paiement de loyer ou un versement sur hypothèque, prêt ou carte de crédit en raison de la COVID-19.

À l’échelle québécoise, les résultats d’un sondage Question Retraite/SOM publiés à la mi-juin faisaient ressortir que 46 % des répondants se disent mieux préparés financière­ment si une autre crise majeure survenait d’ici cinq ans. Plus en détail, 30 % se disent beaucoup ou assez affectés par la crise actuelle sur le plan des finances personnell­es. De plus, 45 % ont revu leur budget et leurs priorités financière­s. Parmi eux, 67 % l’ont fait par prudence et 33 % par obligation.

« De ceux et celles qui ont revu leur budget et leurs priorités, 85 % ont réduit leur consommati­on, 59 % ont annulé ou reporté un projet important, 25 % ont utilisé davantage le crédit, 29 % ont reporté le paiement de certaines factures et 30 % ont réduit au minimum le remboursem­ent de leurs cartes de crédit », poursuit le sondage, réalisé en ligne du 22 avril au 1er mai auprès de 1007 répondants adultes du Québec. La marge d’erreur maximale est de 3,9 % (au niveau de confiance de 95 %).

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