Le Devoir

Des sociétés canadienne­s se joignent au boycottage

- FACEBOOK TARA DESCHAMPS

Des entreprise­s canadienne­s se sont jointes à une liste croissante de grandes marques internatio­nales promettant de ne pas faire de publicité sur Facebook en juillet en raison du refus de l’entreprise de s’attaquer à la propagatio­n de contenu haineux sur sa plateforme.

Les sociétés de vêtements de sport de Vancouver Lululemon Athletica, Mountain Equipment Co-op (MEC) et Arc’teryx retirent leurs publicités payées de Facebook et se joignent à un boycottage qui est déjà soutenu par Coca-Cola, Unilever, Honda America, Patagonia et d’autres entreprise­s.

Les défenseurs du boy cottage# Stop Ha te For Profit—dirigé par des groupes de défense des droits civiques, incluant la Anti-Defamation League (Ligue antidiffam­ation) et la National Associatio­n for the Advancemen­t of Colored People (Associatio­n nationale pour l’avancement des personnes de couleur) — estiment que Facebook n’en a pas fait assez pour empêcher le contenu raciste, faux et dangereux, ou les suprémacis­tes blancs, de se retrouver sur sa plateforme.

Le boycottage chez MEC est entré en vigueur le 25 juin, date à laquelle l’entreprise a retiré son contenu et ses publicités payées de Facebook et Instagram jusqu’à la fin de juillet.

La société a déclaré qu’elle souhaitait « sensibilis­er au contenu raciste et à la désinforma­tion nuisible qui sont partagés sur ces réseaux sociaux ».

« Nous demandons à Facebook de renforcer ses politiques de modération du contenu et de les appliquer de manière cohérente », a affirmé MEC dans un communiqué envoyé par courriel à La Presse canadienne.

Lululemon, quant à elle, a annoncé son soutien à# Stop Ha te For Profit samedi, dans un m es sagesurTwi­t ter, en affirmant : « Nous pensons que nous avons tous la responsabi­lité de créer une société véritablem­ent inclusive et nous engageons activement le dialogue avec Facebook pour rechercher un changement significat­if. »

Dans ses messages sur Twitter soutenant le boycottage, Arc’teryx a soutenu que les bénéfices de Facebook « ne vaudront jamais la promotion de la haine, du fanatisme, du racisme, de l’antisémiti­sme et de la violence ».

Facebook ébranlé

Après que des marques comme Verizon, Eddie Bauer, Levi Strauss & Co. et Mozilla ont retiré leurs publicités de la plateforme, l’action de Facebook a glissé de 8,3 % à 216,08 $US vendredi, enregistra­nt ainsi sa plus forte baisse en trois mois.

Le titre a rebondi quelque peu lundi après-midi après avoir encore chuté dans les échanges du matin, gagnant 4,56 $US à 220,64 $US.

La chute a effacé 56 milliards $US de la valeur boursière de Facebook et 7,2 milliards $US de la valeur nette de son fondateur, Mark Zuckerberg.

Facebook, qui est établie à Menlo Park, en Californie, et possède également Instagram et WhatsApp, a affirmé dans un communiqué qu’elle investissa­it des milliards de dollars chaque année pour assurer la sécurité de sa communauté et travaillai­t en permanence avec des experts externes pour examiner et mettre à jour ses politiques.

La société a indiqué s’être ouverte à un audit des droits civiques et avoir banni 250 organisati­ons suprémacis­tes blanches de Facebook et Instagram.

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