Le nouveau gouvernement présenté lundi
La composition du nouveau gouvernement français, voulu par le président Emmanuel Macron pour s’offrir une nouvelle dynamique à deux ans de la prochaine présidentielle, doit être dévoilée lundi.
L’entourage du chef de l’État, qui s’était présenté en 2017 comme un candidat « ni de droite ni de gauche », a assuré qu’il y aurait « des personnalités venues d’horizons différents ».
Le chef de l’État et son nouveau premier ministre entendent « former un nouveau gouvernement pour lundi dans la journée », a annoncé à l’AFP l’Élysée, avec « une vingtaine de ministres et de ministres délégués ».
En attendant, les conjectures vont bon train. Notant qu’une participation à ce gouvernement n’aurait de « sens » que si elle pouvait mener à une politique « plus sociale, plus écologiste, plus démocratique », l’ex-ministre socialiste et ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal a affirmé avoir été contactée samedi. Une affirmation démentie par une source proche du chef de l’État.
La patronne des députés socialistes, Valérie Rabault, également contactée selon elle, a souligné que, « de toute façon, la réponse est non », car « un débauchage ne constitue pas une politique ». Et si des socialistes entraient au gouvernement, « ils s’inscriraient en dehors du parti », a-t-elle prévenu sur Radio J.
Chez Les Républicains (droite), le vice-président, Gilles Platret, a aussi appelé à dire « non » à toute proposition, pour « ne pas se renier ».
La semaine dernière, Emmanuel
Macron a décidé de changer l’équipe gouvernementale pour « mettre en oeuvre la nouvelle étape du quinquennat, le projet de reconstruction sociale, économique, environnementale et locale », selon l’Élysée.
Après trois ans de pouvoir, des réformes controversées comme celles de l’assurance chômage, plusieurs crises (manifestations des gilets jaunes), Emmanuel Macron avait annoncé un besoin, selon ses mots, de « se réinventer », alors qu’il n’est pas très populaire et que le pays se prépare à subir un fort contrecoup économique du fait de la pandémie.
Il a nommé au poste de premier ministre Jean Castex, inconnu du grand public, maire d’une petite ville et issu de la droite comme son prédécesseur, Édouard Philippe.
Les leaders d’opposition ont critiqué ce choix comme étant celui d’un président qui veut avoir toutes les cartes en main pour préparer la présidentielle sans être gêné par un premier ministre qui lui ferait de l’ombre.
M. Castex a effectué sa première sortie samedi dans une entreprise de haute technologie en difficulté, où il a souligné que « l’épidémie a changé la donne ». Il a notamment mis l’accent sur la nécessité de « relocaliser » les emplois industriels, mais également avancé que l’écologie n’est « pas une option », mais « une obligation ».