Le Devoir

Frayeurs lacustres

Un virus mortel sème la terreur à Annecy, ramenant le duo Bouvier-Stocker à l’écran

- LOUISE-MAUDE RIOUX SOUCY

Le duo formé de la capitaine Lise Stocker et du commandant Clovis Bouvier a fait un tabac en France, au point où ce qui n’était destiné qu’à être une minisérie policière sans suite,

Le mystère du lac, a d’abord donné un premier spin-off, Le tueur du lac. Puis un deuxième, Peur sur le lac. Toujours à la barre, Jérôme Cornuau renoue avec la formule haletante qui a fait le succès des deux premiers opus, s’alignant, bien malgré lui, sur l’esprit du temps avec un chapitre au cours duquel un virus mortel sème la terreur dans la tranquille Annecy.

Contaminat­ion, confinemen­t, patient zéro, quarantain­e : le ballet épidémique surprend moins après des mois à vivre avec la COVID-19. Reste qu’il est impeccable­ment exécuté, en plus d’être doublé d’une intrigue policière aux ramificati­ons étonnantes croisant petits trafiquant­s, flux migratoire­s, bioterrori­sme (le virus est une forme mutante d’Ebola échappée d’un laboratoir­e) et rapt d’enfant. Confus ? Même pas, chaque fil est tendu avec force détails afin de dessiner une trame un peu grosse, certes, mais accrocheus­e pour ce qu’on a pu en juger à l’issue du visionneme­nt des trois premiers épisodes (sur six).

La minisérie anxiogène force quelque peu la note à l’occasion, en plus d’aligner plus que sa part de clichés. Ce qui ne l’empêche nullement de rouler ses mécaniques avec efficacité. Cette troisième aventure lacustre est au surplus portée avec conviction par la vedette du Bazar de la charité, Julie De Bona, solide aux côtés d’un Lannick Gautry tout en force et en failles.

Peur sur le lac TV5, dimanche, 19 h

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TV5

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