Malgré plus de 50 millions de cas, les manifestations se poursuivent
Alors que plus de 50 millions de cas du nouveau coronavirus ont été détectés dans le monde depuis le début de la pandémie, plusieurs villes ont été le théâtre de manifestations « anti-masques » parfois violentes ce week-end.
Au total, 50 010 400 cas, dont 1 251 980 décès, ont été recensés dans le monde depuis le début de la pandémie en Chine en décembre. La hausse du nombre de cas détectés ne s’explique qu’en partie par l’augmentation du nombre de tests pratiqués et de nombreux pays, notamment en Europe et aux États-Unis, font face à une importante nouvelle vague de contaminations.
Plus de 12,5 millions de cas ont été enregistrés en Europe, où les restrictions pour juguler la deuxième vague provoquent des poussées de colère.
À Madrid, des centaines de complotistes et de militants anti-vaccins ont manifesté samedi le long de la promenade du Prado contre la « dictature » du coronavirus et les restrictions imposées par les autorités espagnoles pour tenter d’endiguer l’épidémie.
La ville de Leipzig, dans l’est de l’Allemagne, a aussi déploré des violences samedi entre les forces de l’ordre et des manifestants « anti-masques », dénoncées par la classe politique.
Des confinements moins stricts
Les confinements décrétés dans toute l’Europe pour maîtriser cette nouvelle vague restent cependant moins stricts qu’au printemps et les gouvernements réfléchissent à des pistes pour juguler la pandémie.
La France a dépassé samedi la barre des 40 000 décès liés à la COVID-19, et des patients y souffrant de la maladie commencent à être transférés vers des hôpitaux allemands.
En Suisse, l’armée mobilisait dimanche des réservistes pour tenter de faire face à la deuxième vague de la COVID19 dans les hôpitaux.
Le Portugal rejoint lundi les pays ayant décrété un couvre-feu pour parer à la résurgence du virus. Il débutera dès 13 h le week-end, pour au moins deux semaines, a annoncé le premier ministre, Antonio Costa.
La Grèce avait quant à elle introduit samedi un deuxième confinement, marchant dans les traces de la France, de l’Angleterre, de l’Irlande et d’une partie de l’Italie.
Pour chaque sortie, les Grecs doivent obtenir un feu vert des autorités, par SMS. Des barrages routiers vérifient les permis spéciaux nécessaires pour se déplacer. L’amende pour ceux qui ne portent pas le masque a doublé, à 300 euros (464 dollars canadiens).
En Inde, la saison redoutée de la pollution risque cette fois de décupler les effets du coronavirus, selon des pneumologues de New Delhi.
Pays déjà le plus touché au monde, les États-Unis font face à une nette recrudescence de l’épidémie, avec des nombres records de nouvelles contaminations depuis plusieurs jours.
Ces 24 dernières heures, plus de 122 000 nouveaux cas positifs y ont été détectés et 991 décès y ont été rapportés, ce qui porte le bilan total à plus de 237 000 morts.
Davantage d’élevages touchés
Sur le plan scientifique, des inquiétudes sont nées après la découverte chez 12 personnes au Danemark d’une version mutante du SARS-CoV-2 transmissible à l’homme issue d’élevages de visons. Par précaution, le RoyaumeUni a annoncé samedi fermer ses frontières aux voyageurs de ce pays.
La mutation d’un virus est banale et souvent anodine, selon la communauté scientifique. Mais dans le cas de cette souche, appelée « Cluster 5 », elle implique, d’après les premières études, une moindre efficacité des anticorps humains, ce qui menace la mise au point d’un vaccin contre la COVID-19.
Six pays, le Danemark, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède, l’Italie et les États-Unis, ont rapporté à l’OMS des cas de COVID-19 dans des élevages de visons. Tous les visons élevés au Danemark, soit de 15 à 17 millions d’animaux, vont être abattus.