Le Devoir

Dominique Ducharme emmagasine de l’informatio­n

L’instructeu­r adjoint du Canadien nage vers l’inconnu, comme bien d’autres

- HOCKEY MICHEL LAMARCHE

Dans une année normale, Claude Julien et ses adjoints auraient probableme­nt été occupés, lundi midi, à préparer les joueurs du Canadien de Montréal en vue d’un match, le 25e, 26e ou 27e de la saison, au Centre Bell ou sur une patinoire rivale. Mais comme 2020 est tout ce qu’il y a de plus anormal, un instructeu­r adjoint comme Dominique Ducharme révise des vidéos tout en continuant de nager vers l’inconnu.

Ducharme n’est pas le seul dans cette situation : il en est de même dans toute la Ligue nationale, dont les plans en vue de la prochaine campagne demeurent un mystère. Mais comme n’importe lequel de ses homologues, Ducharme est poussé par un perpétuel désir d’apprentiss­age.

« C’est vrai que c’est un peu nébuleux. On attend des nouvelles aussi », a reconnu Ducharme, lors d’une visioconfé­rence, lundi. « C’est dur de faire des plans précis, mais comme entraîneur, on cherche toujours des façons de s’améliorer, d’améliorer notre équipe. On essaie de regarder des choses différente­s et de prendre du temps qu’on n’a pas habituelle­ment à cette périodeci pour approfondi­r ce qu’on fait, nos connaissan­ces, notre préparatio­n. »

Que l’on parle d’un athlète ou d’un entraîneur adjoint, la passion et le désir de compétitio­nner font partie de leur ADN. Ces traits de caractère demeurent très présents, estime Ducharme, même dans la situation actuelle.

« C’est différent, mais pour nous, c’est tellement une passion qu’on ne peut pas vraiment passer quelques jours sans regarder des vidéos ou préparer quelque chose que, peut-être, à terme, on va utiliser », a-t-il rappelé.

« Il y a peut-être des choses que l’on fait présenteme­nt qu’on va utiliser dans un an. C’est dur à prévoir, mais ça nous permet de mettre beaucoup de choses en banque et de les utiliser au moment voulu. Oui, c’est toujours intéressan­t de compétitio­nner, c’est ce qu’on veut faire et on veut le faire tous les jours, surtout à ce temps-ci de l’année, on est habitués à ça. C’est une énergie naturelle face à notre travail. »

Au fil de sa conversati­on avec les journalist­es montréalai­s, Ducharme a reconnu sans détour qu’il reprendrai­t la routine d’un calendrier régulier dès demain matin s’il le pouvait.

Dans le cas du Canadien, il y a sans doute un empresseme­nt accru provoqué par des performanc­es encouragea­ntes lors des séries éliminatoi­res et par les ajouts apportés par le directeur général, Marc Bergevin.

« C’était un nouveau départ », a affirmé Ducharme au sujet du regain de vie de l’équipe lors de la reprise des activités. « Ç’a été une saison un peu en dents de scie, on le sait, pour plusieurs raisons. Une était des blessures chez des joueurs importants qu’on a eues durant la saison. Là, on a senti nos joueurs arriver, avec le groupe qui était complet, et une sensation de pouvoir mettre les pendules à l’heure, de prouver qu’on était une meilleure équipe qu’on l’avait démontré durant la saison. Cette énergie-là, avec le leadership qu’on a dans le vestiaire, a fait que nos joueurs ont bien réagi. »

En attendant de pouvoir reprendre le travail de façon officielle, Ducharme se montre optimiste à la suite de ces résultats et des changement­s apportés au Tricolore, tout particuliè­rement sur le plan offensif, notamment en ce qui concerne Josh Anderson et Tyler Toffoli.

Ce qui ne veut pas dire, nuance Ducharme, que le visage offensif du

Canadien sera méconnaiss­able lors du retour au boulot.

« Ça amène de la variété. Ce sont des joueurs qui sont peut-être un peu différents des joueurs déjà en place, que ce soit par leur physique, les qualités de Toffoli pour marquer des buts. Je ne crois pas qu’on va tout changer offensivem­ent, mais ce sont des outils qui vont amener de nouveaux atouts dans notre jeu offensif. »

Selon plusieurs observateu­rs, ces ajouts sur le plan offensif auront des répercussi­ons particuliè­rement positives pour Jonathan Drouin. Sans nier cette hypothèse, Ducharme pense qu’ils aideront tout le monde au sein de l’équipe, tout en offrant de la souplesse au groupe d’entraîneur­s.

« Ça aide tous nos attaquants. On regarde notre alignement, on peut dire qu’on a quatre trios qui sont très intéressan­ts, qui peuvent amener de l’offensive. Ça va nous donner aussi des options comme entraîneur­s pour trouver les combinaiso­ns qui fonctionne­nt le mieux. En même temps, il va falloir que ça se fasse assez rapidement, surtout si on a un calendrier raccourci, mais ça nous donne des options et c’est toujours intéressan­t. »

 ?? GRAHAM HUGHES LA PRESSE CANADIENNE ?? En novembre l’an dernier, Dominique Ducharme (à droite) était derrière le banc du Canadien en compagnie de l’entraîneur­chef, Claude Julien. Au fil de sa conversati­on avec les journalist­es montréalai­s lundi, il a reconnu sans détour qu’il reprendrai­t la routine d’un calendrier régulier dès demain matin s’il le pouvait.
GRAHAM HUGHES LA PRESSE CANADIENNE En novembre l’an dernier, Dominique Ducharme (à droite) était derrière le banc du Canadien en compagnie de l’entraîneur­chef, Claude Julien. Au fil de sa conversati­on avec les journalist­es montréalai­s lundi, il a reconnu sans détour qu’il reprendrai­t la routine d’un calendrier régulier dès demain matin s’il le pouvait.

Newspapers in French

Newspapers from Canada