Le Devoir

Santé Canada modifie l’étiquetage du vaccin

Le Danemark est devenu le premier pays européen à abandonner son utilisatio­n

- CATHERINE LÉVESQUE À OTTAWA

Le Canada ne suivra pas, pour l’instant, la voie du Danemark, qui a abandonné mercredi le vaccin d’AstraZenec­a contre la COVID-19 en raison de très rares cas de caillots sanguins.

Santé Canada a toutefois mis à jour les mises en garde sur l’étiquette du vaccin d’AstraZenec­a et de Covishield afin d’informer les citoyens et les profession­nels de la santé des effets secondaire­s possibles.

En conférence de presse, le Dr Marc Berthiaume a noté que Santé Canada n’a pas trouvé de facteurs de risques particulie­rs, comme l’âge ou le sexe, pour ces caillots sanguins très rares. Par conséquent, son utilisatio­n n’est pas restreinte à certaines population­s.

Un risque très faible

L’agence fédérale considère toujours que le risque de ces caillots sanguins est très faible et que les avantages du vaccin l’emportent sur ses inconvénie­nts potentiels. De son côté, le Comité consultati­f national de l’immunisati­on (CCNI) examinera les données accessible­s et déterminer­a s’il y a lieu ou non de modifier sa recommanda­tion de ne pas administre­r le vaccin aux personnes de moins de 55 ans.

Rappelons qu’un premier cas de thrombocyt­opénie avec thrombose est survenu au Québec à la suite de l’administra­tion du vaccin d’AstraZenec­a. Il s’agit du seul cas recensé au Canada jusqu’à maintenant.

Le Danemark est devenu mercredi le premier pays européen à abandonner l’utilisatio­n du vaccin, malgré les avis favorables à son usage du régulateur européen et de l’Organisati­on mondiale de la santé (OMS). Après deux cas graves, dont l’un fatal, de caillots sanguins chez des personnes ayant reçu une première injection, le pays nordique avait déjà, le premier, entièremen­t suspendu le 11 mars l’utilisatio­n du vaccin.

Il y a eu de très rares cas de caillots sanguins liés à un faible taux de plaquettes à la suite de l’administra­tion du vaccin d’AstraZenec­a. Selon l’autorité de réglementa­tion britanniqu­e, la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency, une personne sur 250 000 a signalé cet effet secondaire.

Newspapers in French

Newspapers from Canada