Le Devoir

La France offrira du soutien psychologi­que aux enfants et aux adolescent­s

Le forfait permettra le remboursem­ent à 100 % de 10 séances avec un psychologu­e

- AGENCE FRANCE-PRESSE À REIMS

Devant une montée de la détresse due à la crise de la COVID-19 chez les enfants et les adolescent­s, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé mercredi la mise en place d’un forfait de prise en charge de dix séances avec un psychologu­e.

« Nous avons aujourd’hui un problème de santé qui touche nos enfants et adolescent­s, qui se rajoute à l’épidémie », a déclaré le chef de l’État au cours d’une rencontre avec des soignants dans le service de pédopsychi­atrie d’un hôpital de Reims.

Le forfait permettra le remboursem­ent à 100 % de 10 séances avec un psychologu­e en ville pour des enfants et adolescent­s de 3 à 17 ans, tout au long de la crise.

Quatre parents sur dix ont déclaré avoir observé des signes de détresse chez leur enfant lors du premier confinemen­t au printemps 2020, en raison notamment de la contrainte d’enfermemen­t et de l’absence de relations

La proportion de Français rapportant des états anxieux ou dépressifs a augmenté depuis le printemps 2020

sociales liée à la fermeture des écoles.

Devant cette demande, les services de pédopsychi­atrie, en manque d’effectifs depuis longtemps, sont débordés.

Pendant plus de trois heures, Emmanuel Macron a échangé avec des soignants et des patients, dont une adolescent­e hospitalis­ée pour dépression.

« Qu’est-ce que vous redoutez le plus ? » lui a-t-il demandé. « Un nouveau confinemen­t » dû à la COVID19, répond-elle. « On fait tout pour » l’éviter, a dit le chef de l’État pour tenter de la rassurer. « Oui, j’aimerais bien sortir, voir mes amis, car rester enfermée à la maison, c’est pas facile du tout », a dit la jeune fille.

« On voit monter quelque chose qu’on n’avait pas connu au premier confinemen­t, une anxiété et des angoisses chez les plus jeunes qui se sont traduites dans les chiffres », a souligné Emmanuel Macron, en citant une hausse de 40 % des urgences pédiatriqu­es.

Selon la cheffe du service de pédopsychi­atrie, Anne-Catherine Rolland, les demandes de consultati­ons ont doublé depuis septembre pour « des dépression­s, des troubles alimentair­es, des refus d’école », insistant sur le manque d’effectifs criant pour y répondre.

Selon les enquêtes menées par Santé publique France depuis un an, la proportion de Français rapportant des états anxieux ou dépressifs a fortement augmenté depuis le premier confinemen­t et se maintient à un niveau élevé depuis, touchant près du tiers (31 %) de la population.

L’impact psychologi­que des confinemen­ts sur les jeunes est l’un des éléments qui ont poussé le chef de l’État à confiner le plus tard possible lors de la résurgence de la contagion en février-mars.

 ?? CHRISTIAN HARTMANN AGENCE FRANCE-PRESSE ?? Quatre parents sur dix ont déclaré avoir observé des signes de détresse chez leur enfant lors du premier confinemen­t au printemps 2020. Sur la photo, le président français Emmanuel Macron a rencontré, mercredi, des soignants et des patients dans le service de pédopsychi­atrie d’un hôpital de Reims.
CHRISTIAN HARTMANN AGENCE FRANCE-PRESSE Quatre parents sur dix ont déclaré avoir observé des signes de détresse chez leur enfant lors du premier confinemen­t au printemps 2020. Sur la photo, le président français Emmanuel Macron a rencontré, mercredi, des soignants et des patients dans le service de pédopsychi­atrie d’un hôpital de Reims.

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