L’OIIQ reconnaît l’existence du racisme systémique dans le réseau de la santé
L’Ordre des infirmières du Québec reconnaît « l’existence de racisme systémique » au sein du réseau de la santé et des services sociaux, « particulièrement à l’endroit des Premières Nations et des Inuits ».
Il s’agit notamment de reconstruire la relation de confiance avec les communautés autochtones, durement éprouvée par la mort de Joyce Echaquan.
Peu avant sa mort, le 28 septembre 2020, la femme atikamekw de 37 ans originaire de Manawan s’était filmée avec son téléphone cellulaire depuis son lit de l’hôpital de Joliette. Dans cette vidéo, on entendait deux employées du centre hospitalier, dont une infirmière, insulter la patiente ; elles ont depuis été congédiées.
L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a par la suite créé un groupe d’experts, coprésidé par un Autochtone, qui doit rédiger un « énoncé de position » afin d’offrir « des soins infirmiers culturellement sécuritaires pour les communautés autochtones » au Québec. L’ordre professionnel a aussi demandé à son comité d’analyser tous les programmes de formation en soins infirmiers sous cet angle et de formuler des recommandations aux cégeps et aux universités.
L’« énoncé de position » du groupe de travail sur les communautés autochtones sera soumis au conseil d’administration de l’OIIQ l’automne prochain, puis rendu public en novembre, lors de l’assemblée générale annuelle des membres, indique-t-on. En attendant, l’ordre professionnel juge important de reconnaître le racisme systémique que subissent les membres des Premiers Peuples au sein du réseau de la santé et des services sociaux.
Le président de l’ordre, Luc Mathieu, estimait dans un communiqué mercredi que cette reconnaissance est importante si l’on veut reconstruire dès maintenant la relation de confiance entre les communautés autochtones et les infirmières.
L’OIIQ compte environ 80 500 infirmières et 15 400 étudiantes et étudiants immatriculés.