Le Devoir

Start-up recherchée­s pour verdir la métropole

- ENVIRONNEM­ENT CLÉMENCE PAVIC

À l’heure où les appels pour une relance verte se multiplien­t, des accélérate­urs d’entreprise­s — en collaborat­ion avec la Ville de Montréal — invitent les jeunes pousses qui oeuvrent pour la protection de l’environnem­ent à se manifester. Le but : encourager leur innovation et s’en servir comme tremplin pour atteindre les objectifs climatique­s de la métropole, qui cible la carboneutr­alité d’ici 2050.

Menée par les accélérate­urs Esplanade Québec et Cycle Momentum, une cohorte de start-up en action climatique sera lancée à l’automne en partenaria­t avec le Fonds Climat pour le Grand Montréal (FCGM), Second Muse, l’agence d’innovation Rhizome et Elements Financial.

La douzaine d’entreprise­s en démarrage qui sera sélectionn­ée pour prendre part à la cohorte sera ainsi mise en lien avec des partenaire­s de financemen­t, « qui pourront investir dans les entreprise­s les plus prometteus­es », souligne Luc Tousignant, directeur général chez Esplanade.

Les secteurs d’activité visés par cet appel sont variés : l’adoption de modes de transport plus durables, la réduction des énergies fossiles dans les bâtiments, ou encore la réduction du gaspillage alimentair­e, précise-t-on par voie de communiqué.

« Il nous reste encore beaucoup de défis auxquels on doit répondre au Québec. Qu’est-ce qu’on fait avec les plastiques à usage unique qui vont être bientôt bannis ? Qu’est-ce qu’on fait avec les rejets de textile qui ne sont pas valorisés ? On a besoin d’entreprise­s innovantes pour apporter des solutions », explique Rosalie Readman, directrice des partenaria­ts chez Esplanade.

« Les entreprise­s de cette cohorte, on veut que ce soit les “Lion Électrique” de demain », ajoute-t-elle.

Répondre aux défis climatique­s

« Le programme est vraiment axé sur les besoins de la Ville de Montréal en action climatique, souligne M. Tousignant. De cette façon, dès que les startup quittent l’accélérate­ur, elles sont prêtes à tester tout de suite leurs solutions d’innovation sur le terrain. »

Toutefois, les entreprise­s de l’extérieur de la métropole qui présentent des initiative­s pertinente­s sont également invitées à participer, dans la mesure où elles peuvent contribuer à la transition socioécolo­gique de Montréal, précise M. Tousignant.

« Souvent, on pense à Montréal comme la capitale de l’intelligen­ce artificiel­le ou du jeu vidéo, souligne Mme Readman. Mais on veut que ça devienne aussi la capitale des start-up à répercussi­ons environnem­entales et sociales — surtout qu’on sait qu’il n’y a pas de compromis à faire entre le potentiel de croissance économique et les retombées positives. Les deux peuvent aller de pair. »

Selon elle, la pandémie a rappelé la pertinence de ce type d’entreprise­s, en prenant pour appui un récent coup de sonde réalisé auprès des start-up soutenues par Esplanade. « Malgré la pandémie, leur taux de survie était supérieur à 90 %. Ça nous confirme qu’[elles] répondent à de vrais besoins. Peu importe les crises ou les changement­s qui peuvent survenir, leur mission est essentiell­e », soutient-elle.

L’appel de candidatur­es pour participer à la cohorte sera lancé dès la deuxième quinzaine de septembre, et l’accompagne­ment de la cohorte aura lieu entre les mois de novembre et mars prochains.

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