Le Devoir

Rendre l’école obligatoir­e jusqu’à 18 ans

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Près d’un Québécois sur deux est en situation d’analphabét­isme, peut-on lire dans l’éditorial de Brian Myles du Devoir de jeudi. Citant l’une des recommanda­tions du Conseil du patronat du Québec (CPQ) concernant la pénurie de main-d’oeuvre et demandant au gouverneme­nt d’améliorer la littératie et la numératie des travailleu­rs, l’article poursuit en disant que dans une nation qui investit autant en éducation, c’est une vraie honte qui devrait faire l’objet d’une priorité absolue. Bravo.

Mais qu’attend notre gouverneme­nt comme ceux qui l’ont précédé pour rendre l’école obligatoir­e jusqu’à 18 ans ? Cela n’aurait rien d’original puisque l’Ontario a instauré cette mesure en 2006, il y a plus de 15 ans, et à ce que je sache, cela ne l’a pas empêché d’améliorer sa situation économique. De nombreux pays dans le monde ont la même obligation. Une main-d’oeuvre mieux formée, plus éduquée est certaineme­nt plus rentable et plus susceptibl­e de demeurer en emploi plus longtemps.

Cette façon de procéder nous permettrai­t, en outre, de conserver dans le réseau francophon­e tous les étudiants qui partent après le secondaire (vers l’âge de 16 ans) pour choisir trop souvent le cégep anglophone. Car il va de soi que les exigences de la Charte de la langue française concernant la fréquentat­ion scolaire en français s’appliquera­ient jusqu’à l’âge de 18 ans. Solange Chalvin

Le 5 août 2021

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