Le Devoir

Sauvons les terres de 400 hectares des Soeurs de la charité

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À la suite de l’achat de 203 hectares des terres des Soeurs de la charité par le gouverneme­nt du Québec, je suis à moitié satisfait. Dans un premier temps, laissezmoi remercier Voix citoyenne pour sa mobilisati­on et les signataire­s d’une pétition pro-parc agricole qui était sur le site de l’Assemblée nationale à l’automne 2019. Comme vous le savez, le diable est dans les détails. Dans l’enthousias­me de la belle nouvelle, nous avons écouté religieuse­ment la soeur supérieure, qui a confirmé que les terres qui ne sont pas incluses dans la vente seront consacrées à la constructi­on de logements sociaux. Elle nous dit que cela fait partie de la mission de la congrégati­on d’oeuvrer pour aider les gens dans le besoin. Cela est digne des valeurs que je partage, mais pourquoi il faudrait sacrifier la moitié de 400 hectares de terres nourricièr­es pour la recouvrir de bitume à jamais ?

J’aimerais vous rappeler que ce patrimoine ancestral qui date du début de la colonie est zoné agricole. Dans mon livre à moi, la Ville de Québec a le devoir de sauver les 197 autres hectares pour les redistribu­er à la population sous la forme d’un parc écoéducati­f et de jardins communauta­ires. J’aimerais rassurer les Soeurs de la charité en leur disant que le territoire de la ville de Québec peut accueillir la constructi­on de logements sociaux sans dézonage de terres agricoles. À la lumière des changement­s climatique­s qui progressen­t à vitesse grand V et de la guerre en Ukraine, nous nous devons de garder en culture les terres des Soeurs de la charité, car elles nous serviront pour nourrir la population, et cela fait aussi partie de la mission de nos élus. Michel Houle

Le 5 mai 2022

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