« Timides » engagements au G7
Les pays membres du Groupe des sept, qui comprend le Canada, ont promis dimanche de sanctionner le milieu énergétique russe, mais les termes utilisés sont restés vagues en raison de la dépendance énergétique d’une partie de l’Occident à l’endroit de Moscou, selon deux experts.
« Nous nous engageons à éliminer progressivement notre dépendance à l’égard de l’énergie russe notamment en réduisant progressivement ou en interdisant l’importation de pétrole russe », ont écrit les membres du G7 dans une déclaration commune. Un choix de vocabulaire qui pourrait s’expliquer par le fait que des pays européens dépendants du pétrole russe, en particulier l’Allemagne, sont membres du Groupe des sept, analyse le professeur Allen Sens. « C’est le genre de déclarations qu’on entend quand il n’y a pas eu une décision commune claire entre les pays », souligne M. Sens.
« Ça reste assez timide » comme engagement, estime également Pierre Jolicoeur. Pourtant, « acheter du pétrole russe, c’est contribuer en partie à financer la machine de guerre russe », dit M. Sens, l’économie de la Russie étant largement dépendante du secteur de l’énergie.
La Maison-Blanche a pour sa part indiqué dans un communiqué diffusé dimanche avoir imposé des restrictions d’accès aux États-Unis à 2600 responsables russes et biélorusses « en réponse à leurs efforts continus pour saper la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de l’Ukraine ». Le pays entend aussi sanctionner de grandes banques du pays ainsi que trois grandes chaînes de télévision russes.