La saison du barbecue est officiellement ouverte !
Zoom sur les dernières tendances en matière d’appareils, de grillades et de design
Ce qui plaît en ce moment ? Les barbecues à granules de bois ! répond sans hésiter Alex Moreau, directeur des ventes QuébecMaritime chez Traeger Grills. Croisement écologique entre le barbecue au gaz et le fumoir à viande, ces appareils sont idéaux pour de longues séances de cuisson. « Les gens les achètent en raison de leur facilité d’utilisation. Mais aussi parce que le bois donne un arôme particulier aux aliments. Il influe sur la tendreté de la viande et rend les protéines plus juteuses. Nous, on offre six saveurs différentes — comme pommier, cerisier ou pécan. »
Le côté écolo séduit également : « chez Traeger, aucun arbre n’a été coupé, assure M. Moreau. On utilise les restants d’arbres déjà abattus ».
Leurs nouveaux Timberline et Timberline XL, haut de gamme, coûtent jusqu’à 4900 $.
Un retour aux sources
Pour Maxime Lavoie, cofondateur de BBQ Québec, les braseros planchas, de véritables cuisines extérieures avec leurs grilles élevées sur feu de bois ou charbon, reviennent en force.
Selon lui, c’est la dimension sociale, le côté « tout le monde autour du feu » qui séduit. « J’ai l’impression qu’on retourne aux sources, à quelque chose de primitif. On joue avec le feu, on vit l’expérience sans couvercle, sans boutons. »
« Il n’y a rien de mieux que de cuire sur un feu de bois, confirme l’expert du barbecue Steven Raichlen, dont le nouveau livre Griller les légumes au barbecue vient d’être publié. Ça insuffle un goût unique d’umami et de fumée aux aliments. »
Les produits les plus tendance en ce moment, dit-il, ce sont les barbecues portatifs de très bonne qualité de la marque Nomad, ainsi que les barbecues Kudu.
Aujourd’hui, et surtout depuis que la COVID nous a assignés à résidence, on veut pouvoir tout cuire au barbecue. « On peut faire des steaks de choux-fleurs, des brocolis, des déjeuners comme des pizzas avec oeufs, fromage et bacon. Tout est meilleur sur un barbecue ! »
Les viandes populaires
« Le barbecue n’est pas seulement la promesse d’un bel après-midi ensoleillé passé avec ses proches, mais bien un art à part entière. C’est une danse sur le fil du rasoir entre le cuit et le brûlé. C’est à cette frontière qu’on va trouver le goût le plus profond. » — Steven Raichlen
Côté grillades, le wagyu, viande de boeuf très prisée au Japon, a la cote. « La chair du wagyu est comme du beurre, dit Steven. Une autre pièce de plus en plus recherchée est la picanha, bifteck de haut de surlonge avec une couche de gras sur le dessus, vedette des restaurants brésiliens.
En ce moment, remarque-t-il, le kebab d’agneau haché avec de l’ail et beaucoup de piments forts fait aussi un retour notable sur les réseaux sociaux.
La popularité de l’asado argentin, viande grillée à cuisson lente sur charbon brûlant, ne faiblit pas non plus, comme nous le confirme le chef Paul Toussaint. « Ça fait ressortir le côté smoky. Les gens peuvent travailler la viande avec différentes saveurs, d’érable ou de chêne par exemple. »
Enfin, Maxime Lavoie constate que les gens ont tendance à acheter des pièces moins nobles et à les rendre plus goûteuses, comme les briskets, que l’on réservait autrefois aux esclaves. Braisée durant de longues heures, la viande est délicieuse. « Un bon brisket, ça fond et ça explose en bouche. C’est comme du beurre fumé, avec sel et poivre. »
Le look, pas qu’un détail
Côté design, Alex Moreau, de Traeger Grills, constate que l’élégance du produit a son importance. « Pardonnez-moi le terme, mais les gens ne veulent plus du côté “redneck” du barbecue. On voit un engouement pour le noir, les poignées en stainless et un design plus fancy. »
Fait de fonte d’acier inoxydable, le Phantom, noir mat, n’a qu’à être sur les rayons pour que les gens se l’arrachent, dit Maxime Lavoie. « Les gens ne posent même pas de question, ils le prennent tout de suite ! »