Des impacts concrets dans la communauté
Les dons recueillis par la Fondation Cité de la Santé ont permis de soutenir de nombreuses actions sur le plan humain et matériel pour améliorer le mieux-être et la santé de la communauté lavalloise, et même au-delà.
Certaines personnes craignent de voir leurs dons disparaître dans les dépenses administratives des organismes qui les reçoivent. À la Fondation Cité de la Santé, les donateurs peuvent suivre de près l’impact concret de leurs dons, qu’ils servent à acquérir de l’équipement de pointe, à financer un projet de recherche ou à améliorer le bien-être des aînés.
Un appareil pour mieux diagnostiquer les cancers
Lorsque le champion de hockey Saku Koivu a été atteint d’un lymphome il y a vingt ans, il a bénéficié d’un traitement de pointe à l’hôpital de Sherbrooke grâce à un système TEP : un appareil nucléaire de tomographie par émission de positrons (TEP). Le sportif a ensuite fait don du même outil à l’hôpital général de Montréal. La Cité-de-la-Santé a pu acquérir à son tour ce précieux appareil en 2014 grâce au soutien de la Fondation, et il se situe parmi les trois plus utilisés au Québec si l’on considère la volumétrie par caméra.
« Le scanner standard est une source de rayons X, tandis qu’avec le système TEP, on injecte au patient un traceur radioactif qui émet des rayonnements vers la caméra », explique le docteur Khun Visith Keu, spécialiste en médecine nucléaire à la Cité-de-la-Santé.
Le système TEP est principalement utilisé pour différents types de cancers. « Il permet de mieux préciser le traitement et de le modifier plus rapidement si l’on constate que le patient n’a pas répondu. Il améliore donc sa survie et évite des interventions inutiles », précise le Dr Keu.
L’appareil permet aussi de détecter plus précocement et précisément d’autres maladies, comme des infections ou des pathologies dégénératives (Alzheimer, aphasie). Des patients de Laval, mais aussi de Lanaudière et des Laurentides, bénéficient de cet appareil qui a permis de « sauver des années de vie », se réjouit le Dr Keu, lui-même donateur et ambassadeur de la Fondation Cité de la Santé.
Redonner le sourire aux aînés
Au CHSLD Sainte-Dorothée, les aînés s’animent lors des visites de la zoothérapeute, du magicien ou des chanteurs. « Nous ne pourrions pas leur offrir ces activités sans la Fondation », souligne Julie Rodrigue, coordonnatrice clinico-administrative au CHSLD. Pour les personnes souffrant d’un trouble neurocognitif modéré à sévère, les sens (notamment le toucher) sont très importants.
« C’est magique de voir nos résidents réagir à la présence des animaux. La zoothérapie a un effet sensoriel et apaisant sur eux », constate Mme Rodrigue. Les aînés rient aux tours de magie et sont sensibles aux airs d’autrefois entonnés par les chanteurs. « Ces musiques touchent leur mémoire ancienne, que la maladie d’Alzheimer a moins affectée. Certains se mettent à bouger d’instinct et les plus mobiles peuvent même se mettre à danser », ajoute-t-elle.
Ces animations améliorent le bienêtre des résidents, mais aussi celui de leurs proches et du personnel, rassérénés et encouragés par les effets positifs sur les aînés. En plus d’aides courantes, la Fondation peut répondre rapidement à des besoins urgents et concrets. Elle s’est, par exemple, mobilisée à l’été 2020 pour transmettre des dons de climatiseurs aux CHSLD, en pleine canicule.
Développer la recherche en maladies infectieuses
C’est aussi pour répondre à l’urgence que la Fondation a permis à la Citéde-la-Santé de développer un axe de recherches en maladies infectieuses. « Au printemps 2020, nous avons été désignés comme centre receveur pour prendre en charge les personnes positives à la COVID-19 », raconte Stéphanie Castonguay, microbiologiste et infectiologue à l’Hôpital. L’Hôpital s’est alors tourné vers la Fondation pour créer une structure de recherche travaillant sur ce virus (diagnostic et thérapies). « Dans cette situation sans précédent, la Fondation était notre bouée de sauvetage », confie la microbiologiste.
Le soutien de la Fondation a permis de mettre en place huit projets d’études. Le Dr Marco Bergevin a notamment validé la possibilité d’utiliser la salive pour diagnostiquer la COVID-19 par tests PCR. « Nous étions les premiers au Québec à mettre en place cette technologie. Dans une situation de pénurie mondiale d’écouvillons, le test salivaire était plus accessible, plus confortable et plus adapté aux dépistages répétés », explique la Dre Castonguay. L’Hôpital a pu déployer ce test dès l’automne 2020 dans la communauté de Laval grâce à ce projet qui a eu un rayonnement international.
« La Fondation a vu l’urgence et a compris le rôle primordial qu’elle pouvait jouer dans cette pandémie au bénéfice de la population », se réjouit l’épidémiologiste qui entend bien poursuivre ses recherches en maladies infectieuses. « Nous sommes fiers de nos projets qui nous ont confirmé que nous sommes capables de grandes choses à Laval si on nous en donne les moyens », dit-elle.