Le Devoir

Des impacts concrets dans la communauté

Les dons recueillis par la Fondation Cité de la Santé ont permis de soutenir de nombreuses actions sur le plan humain et matériel pour améliorer le mieux-être et la santé de la communauté lavalloise, et même au-delà.

- Isabelle Delorme Collaborat­ion spéciale

Certaines personnes craignent de voir leurs dons disparaîtr­e dans les dépenses administra­tives des organismes qui les reçoivent. À la Fondation Cité de la Santé, les donateurs peuvent suivre de près l’impact concret de leurs dons, qu’ils servent à acquérir de l’équipement de pointe, à financer un projet de recherche ou à améliorer le bien-être des aînés.

Un appareil pour mieux diagnostiq­uer les cancers

Lorsque le champion de hockey Saku Koivu a été atteint d’un lymphome il y a vingt ans, il a bénéficié d’un traitement de pointe à l’hôpital de Sherbrooke grâce à un système TEP : un appareil nucléaire de tomographi­e par émission de positrons (TEP). Le sportif a ensuite fait don du même outil à l’hôpital général de Montréal. La Cité-de-la-Santé a pu acquérir à son tour ce précieux appareil en 2014 grâce au soutien de la Fondation, et il se situe parmi les trois plus utilisés au Québec si l’on considère la volumétrie par caméra.

« Le scanner standard est une source de rayons X, tandis qu’avec le système TEP, on injecte au patient un traceur radioactif qui émet des rayonnemen­ts vers la caméra », explique le docteur Khun Visith Keu, spécialist­e en médecine nucléaire à la Cité-de-la-Santé.

Le système TEP est principale­ment utilisé pour différents types de cancers. « Il permet de mieux préciser le traitement et de le modifier plus rapidement si l’on constate que le patient n’a pas répondu. Il améliore donc sa survie et évite des interventi­ons inutiles », précise le Dr Keu.

L’appareil permet aussi de détecter plus précocemen­t et précisémen­t d’autres maladies, comme des infections ou des pathologie­s dégénérati­ves (Alzheimer, aphasie). Des patients de Laval, mais aussi de Lanaudière et des Laurentide­s, bénéficien­t de cet appareil qui a permis de « sauver des années de vie », se réjouit le Dr Keu, lui-même donateur et ambassadeu­r de la Fondation Cité de la Santé.

Redonner le sourire aux aînés

Au CHSLD Sainte-Dorothée, les aînés s’animent lors des visites de la zoothérape­ute, du magicien ou des chanteurs. « Nous ne pourrions pas leur offrir ces activités sans la Fondation », souligne Julie Rodrigue, coordonnat­rice clinico-administra­tive au CHSLD. Pour les personnes souffrant d’un trouble neurocogni­tif modéré à sévère, les sens (notamment le toucher) sont très importants.

« C’est magique de voir nos résidents réagir à la présence des animaux. La zoothérapi­e a un effet sensoriel et apaisant sur eux », constate Mme Rodrigue. Les aînés rient aux tours de magie et sont sensibles aux airs d’autrefois entonnés par les chanteurs. « Ces musiques touchent leur mémoire ancienne, que la maladie d’Alzheimer a moins affectée. Certains se mettent à bouger d’instinct et les plus mobiles peuvent même se mettre à danser », ajoute-t-elle.

Ces animations améliorent le bienêtre des résidents, mais aussi celui de leurs proches et du personnel, rassérénés et encouragés par les effets positifs sur les aînés. En plus d’aides courantes, la Fondation peut répondre rapidement à des besoins urgents et concrets. Elle s’est, par exemple, mobilisée à l’été 2020 pour transmettr­e des dons de climatiseu­rs aux CHSLD, en pleine canicule.

Développer la recherche en maladies infectieus­es

C’est aussi pour répondre à l’urgence que la Fondation a permis à la Citéde-la-Santé de développer un axe de recherches en maladies infectieus­es. « Au printemps 2020, nous avons été désignés comme centre receveur pour prendre en charge les personnes positives à la COVID-19 », raconte Stéphanie Castonguay, microbiolo­giste et infectiolo­gue à l’Hôpital. L’Hôpital s’est alors tourné vers la Fondation pour créer une structure de recherche travaillan­t sur ce virus (diagnostic et thérapies). « Dans cette situation sans précédent, la Fondation était notre bouée de sauvetage », confie la microbiolo­giste.

Le soutien de la Fondation a permis de mettre en place huit projets d’études. Le Dr Marco Bergevin a notamment validé la possibilit­é d’utiliser la salive pour diagnostiq­uer la COVID-19 par tests PCR. « Nous étions les premiers au Québec à mettre en place cette technologi­e. Dans une situation de pénurie mondiale d’écouvillon­s, le test salivaire était plus accessible, plus confortabl­e et plus adapté aux dépistages répétés », explique la Dre Castonguay. L’Hôpital a pu déployer ce test dès l’automne 2020 dans la communauté de Laval grâce à ce projet qui a eu un rayonnemen­t internatio­nal.

« La Fondation a vu l’urgence et a compris le rôle primordial qu’elle pouvait jouer dans cette pandémie au bénéfice de la population », se réjouit l’épidémiolo­giste qui entend bien poursuivre ses recherches en maladies infectieus­es. « Nous sommes fiers de nos projets qui nous ont confirmé que nous sommes capables de grandes choses à Laval si on nous en donne les moyens », dit-elle.

 ?? Fondation Cité de la Santé ?? Au CHSLD Sainte-Dorothée, les aînés s’animent lors des visites de la zoothérape­ute.
Fondation Cité de la Santé Au CHSLD Sainte-Dorothée, les aînés s’animent lors des visites de la zoothérape­ute.

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