Au centre de la recherche universitaire et de l’enseignement
L’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal et l’hôpital en santé mentale Albert-Prévost, affiliés à l’Université de Montréal, sont méconnus du grand public à titre de grands pôles de recherche, d’enseignement et de soins de pointe. La Fondation de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, qui les soutient dans leurs projets, souhaite changer les choses.
«L’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, construit il y a presque 100 ans sous la gouverne des Soeurs de la Providence, est un secret bien gardé de la métropole. Il a la responsabilité d’environ 25 % de la population du Québec pour les accidentés sévères, puisqu’on y trouve le plus grand centre en traumatologie au Québec », affirme d’emblée Yves Gougoux, président du conseil d’administration de Publicis Canada, qui est un fidèle donateur de la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal.
L’amour pour cet établissement est une histoire de famille chez les Gougoux. « Mon père, Jacques, y a pratiqué pendant 45 ans comme pneumologue — il a même fondé le service de pneumologie, raconte-t-il. Il passait sa vie à Sacré-Coeur et il nous en parlait constamment. C’était “son” hôpital. »
Lutter contre les maladies chroniques
C’est à l’initiative des pneumologues et des cardiologues, et grâce au soutien de la Fondation, que le Centre de réadaptation cardio-respiratoire Jean-Jacques-Gauthier a ouvert ses portes en 2010. Il prend en charge les patients de façon globale, sur le plan de leurs habitudes de vie, afin d’éviter de nombreuses visites à l’urgence. Par ailleurs, alors que l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal est un lieu d’excellence en médecine bariatrique, c’est dans ce centre que se déroule le suivi après ce type d’intervention pour accompagner le patient dans l’adoption d’un mode de vie sain.
La recherche sur les habitudes de vie a aussi été particulièrement active depuis le début de la pandémie. « Sacré-Coeur a participé à la grande étude internationale iCare qui a permis de réaliser 15 sondages dans la population pour comprendre l’attitude des gens et leurs comportements concernant les mesures [sanitaires], de même que les différents impacts de la COVID-19 sur leur santé physique et mentale, leur situation financière et leur qualité de vie », raconte Paul Bergeron, président-directeur général de la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal.
Soigner la santé mentale et le sommeil
L’hôpital en santé mentale AlbertPrévost, situé un peu plus à l’ouest, sur le boulevard Gouin, est aussi un lieu important pour le Québec. Plus de 3000 personnes se présentent à son urgence chaque année. « C’est l’une des urgences psychiatriques au Québec qui reçoit le plus grand volume de gens annuellement », précise Paul Bergeron. L’un des projets de la Fondation est d’ailleurs d’humaniser l’accueil des patients et de créer un environnement plus propice à la personnalisation des soins.
Intimement lié au maintien d’une bonne santé mentale, le sommeil est aussi un grand sujet d’étude à l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, grâce au Centre d’études avancées en médecine du sommeil (CEAMS). le Centre a mis sur pied la première Biobanque canadienne pour la recherche sur le sommeil, qui contient plus de 40 000 échantillons de sang, d’urine et de liquide céphalorachidien ainsi que différentes données issues de plusieurs projets de recherche.
« De plus, grâce aux nombreux travaux de recherche menés depuis quelques années et au grand nombre de patients qui sont reçus en traumatologie, l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal a la plus grande banque d’imagerie du cerveau au Canada, fait valoir Paul Bergeron. Ce sont des éléments moteurs pour les projets de recherche en sommeil, un domaine pour lequel on rayonne à l’international. »
L’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal est aussi un lieu d’enseignement important. « Comme hôpital universitaire, on forme des médecins, des médecins spécialistes, des infirmières, des inhalothérapeutes, des psychologues, etc. Il y a environ 4000 personnes qui viennent s’y faire former chaque année, ce qui est presque l’équivalent des étudiants de tout un collège », révèle M. Bergeron.
Pour réussir cette mission, des investissements continuels en technologie sont nécessaires et la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal y contribue. « On fait des interventions chirurgicales assistées par des robots depuis dix ans à SacréCoeur, indique M. Bergeron. Pour créer le Centre intégré de traumatologie, nous venons d’acheter une foule d’équipements à la fine pointe de la technologie. Entre autres, pour l’enseignement, nous avons acheté beaucoup d’équipement pour faire de la simulation avec des mannequins. »
Alors que l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal donne plus de 137 000 consultations externes par année, les patients doivent parcourir les différents départements pour voir les spécialistes. « Un projet important de la Fondation, indique Yves Gougoux, c’est de construire un pavillon des cliniques externes qui sera plus efficace, plus intégré et plus humain, et je pense que c’est capital pour l’avenir. »
Depuis sa création en 1976, la Fondation de l’Hôpital du SacréCoeur de Montréal a investi au-delà de 100 millions de dollars pour soutenir la recherche et les soins. Avec sa campagne majeure en cours, elle souhaite amasser 40 millions pour réaliser six grands projets.
En plus de continuer à investir en recherche et en enseignement, en santé mentale et dans la création d’un pavillon des consultations externes, la Fondation souhaite moderniser l’unité des blessés médullaires, créer un centre intégré de suppléance rénale ainsi qu’un centre de cancérologie.
« Comme hôpital universitaire, on forme des médecins, des médecins spécialistes, des infirmières, des inhalothérapeutes, des psychologues, etc. Il y a environ 4000 personnes qui viennent s’y faire former chaque année, ce qui est presque l’équivalent des étudiants de tout un collège. »