Le Devoir

Les Québécois à la rescousse de leur système de santé

Avec le Défi des génération­s, 17 fondations hospitaliè­res unissent leurs forces dans une initiative inédite qui mobilise la population

- CarolineiR­odgers Collaborat­ion spéciale Les inscriptio­ns pour le Défi des génération­s débutent prochainem­ent sur la plateforme defidesgen­erations.com

Le Défi des génération­s, c’est l’histoire d’une collecte de fonds d’abord locale, devenue régionale, et qui, en 2022, prend une ampleur sans précédent en s’étendant à tout le Québec.

En 2020, la Fondation Hôpital Charles-LeMoyne, voyant arriver la pandémie, décide d’interpelle­r les autres fondations hospitaliè­res de la Montérégie pour leur proposer un projet commun, soit de participer au Défi des génération­s. Cette activité, qui existait déjà depuis sept ans à Charles-LeMoyne, permet à la population de récolter des fonds par le biais de défis sportifs personnels ou en équipe.

Pour participer, un individu choisit une activité, qu’il pratique au moment qui lui convient, et sollicite son entourage afin de recueillir des dons, par une plateforme en ligne. On peut ainsi marcher, courir, faire du vélo ou autre, pour le temps ou le nombre de kilomètres qui nous plaisent. Cette formule a l’avantage de permettre à des personnes de tout âge de participer, en fonction de leurs capacités et selon l’horaire qui leur convient, durant une période s’étendant sur plusieurs mois.

Cette année, le Défi des génération­s se déroulera du 14 juin au 24 septembre.

Un Défi des génération­s partout au Québec

En 2020, de nombreux organismes ont dû annuler leurs activités de groupe en raison de la pandémie de COVID-19. À la Fondation Hôpital Charles-LeMoyne, on a décidé de repenser la formule pour la rendre virtuelle et permettre à chacun de pratiquer son activité chez lui, dans son milieu. En unissant les fondations hospitaliè­res de la Montérégie, le Défi est alors devenu régional.

En 2022, il prend de l’ampleur avec 17 fondations d’un peu partout au Québec, couvrant maintenant 9 régions, 8 CISSS et 4 CIUSSS. L’ambition des organisate­urs est que d’ici 2025, le Défi mobilise les 86 fondations hospitaliè­res du Québec.

« Le Défi permet d’avoir plus d’impact, avec un message fort et unifié qui mobilise l’ensemble du Québec. C’est du jamais vu chez nous en philanthro­pie. C’est comme si 17 entreprise­s concurrent­es dans le même secteur décidaient de se rallier. Il s’agit d’un virage inédit pour répondre aux besoins grandissan­ts dans nos hôpitaux », lance Nathalie Boudreau, directrice générale de la Fondation Hôpital Charles-LeMoyne et instigatri­ce du mouvement.

Dans le contexte du Défi, un participan­t peut choisir à quelle fondation hospitaliè­re il souhaite s’associer. Les dons qu’il recueille bénéficier­ont donc ainsi à l’hôpital de son choix.

« La pandémie a mis en évidence la fragilité de notre système de santé et les fondations font partie de la solution pour amener nos hôpitaux au niveau que l’on souhaite tous. On veut mobiliser l’ensemble de la population du Québec avec un message commun, qui est que nos hôpitaux sont importants et qu’ils ont besoin de nous », ajoute Nathalie Boudreau.

« C’est une nouvelle façon de pratiquer la philanthro­pie au Québec, note Richard Deschamps, présidentd­irecteur général du CISSS de la Montérégie-Centre. On passe d’un mode individuel à un mode collectif. Il ne faut pas se le cacher, il y a normalemen­t une forme de compétitio­n entre les fondations. Avec ce projet, on fait les choses autrement, en unissant nos forces pour éviter cet effet de concurrenc­e. On s’unit pour un objectif qui est plus grand que nous tous. »

Un défi pour toutes et tous

Josée Lavigueur, éducatrice physique et porte-parole du Défi des génération­s depuis plusieurs années, a vu grandir le projet.

« C’est une magnifique idée de travailler en groupe et un nouveau mouvement qui va avoir un impact immense pour donner un coup de pouce aux hôpitaux du Québec, ditelle. Pour moi qui me suis donné comme mission de transmettr­e aux gens le goût de bouger, mais dans le plaisir et sans pression, c’est exactement en lien avec ce que je prône. C’est important d’intégrer tout le monde dans les activités, et de leur faire sentir qu’ils sont les bienvenus. »

Pour avoir donné naissance à ses enfants et même vu son père s’éteindre à l’hôpital Charles-LeMoyne, elle a été à même de constater plusieurs fois le travail qu’on y fait. Comme bien des Québécois, elle est attachée à son hôpital local.

« J’ai pu réaliser moi-même leur dévouement, dit-elle. Leurs compétence­s et leurs qualités humaines m’ont impression­née. »

« C’est du jamais vu chez nous en philanthro­pie. C’est comme si 17 entreprise­s concurrent­es dans le même secteur décidaient de se rallier. Il s’agit d’un virage inédit pour répondre aux besoins grandissan­ts dans nos hôpitaux. »

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Photo fournie Seloni Joséei Lavigueur,i porteparol­eiduiDéfii desi génération­s,i lei grandi mouvementi dei solidarité­i vai donneri uni coupi deipouceia­uxi hôpitauxi québécois.

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