Le Devoir

Les 23 recommanda­tions du rapport de la coroner Kamel

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Que le gouverneme­nt du Québec : revoie le rôle du directeur national de santé publique afin que ses fonctions soient exercées en toute indépendan­ce et sans contrainte politique ;

évalue la possibilit­é de mettre en place un service civique volontaire d’urgence qui serait chapeauté par le ministère de la Sécurité publique, tout comme cela se voit parfois en cas de catastroph­e naturelle ;

revoie rapidement l’offre de service de nos aînés en convertiss­ant tous les CHSLD privés en CHSLD privés convention­nés ;

augmente l’offre de service pour le maintien à domicile de nos aînés ;

s’assure d’une politique inclusive en temps de crise pour permettre qu’au moins deux proches aidants puissent visiter la personne hébergée de façon sécuritair­e ;

implante des ratios sécuritair­es profession­nels en soins/ résidents dans les CHSLD ;

rehausse, lorsque requis, le nombre de gestionnai­res en CHSLD pour s’assurer de couvrir tous les quarts de travail (pouvoirs délégués de soir et de nuit) ;

prévoie des discussion­s avec les instances syndicales afin de revoir ou d’ajouter, le cas échéant, des clauses de convention collective permettant une disponibil­ité et un délestage accrus du personnel lors d’une urgence sanitaire ;

planifie les nouvelles infrastruc­tures ou les rénovation­s des milieux d’hébergemen­t en s’assurant que les milieux puissent répondre aux exigences requises en matière de soins de santé notamment en temps de crise sanitaire ;

s’assure que les milieux d’hébergemen­t puissent offrir des chambres individuel­les aux résidents.

Que le ministère de la Santé et des Services sociaux : introduise le principe de précaution au centre de toute démarche d’évaluation et de gestion des risques ; assure une plus grande imputabili­té des gestionnai­res des CISSS / CIUSSS et du MSSS quant aux soins prodigués aux personnes âgées en perte d’autonomie par le suivi d’indicateur­s et une obligation d’interventi­on en cas problèmes dans la qualité des soins ;

s’assure de maintenir en tout temps l’approvisio­nnement nécessaire en équipement­s de protection en plus de prévoir des réserves pour subvenir aux besoins en cas de crise ;

définisse quels soins de confort les installati­ons en CHSLD doivent minimaleme­nt être en mesure d’offrir ; établisse un plan national afin de doter tous les CHSLD des équipement­s nécessaire­s pour donner ces soins ; revoie les formations techniques afin que les infirmière­s en CHSLD et, le cas échéant, les infirmière­s auxiliaire­s soient en mesure d’effectuer les techniques nécessaire­s aux soins de base (soins respiratoi­res, accès veineux et sous-cutanés, utilisatio­n des pompes volumétriq­ues, etc.) ;

développe un outil avec des mises en situation afin que les résidents et / ou leurs tuteurs puissent bien comprendre les implicatio­ns d’un choix de niveau de soins ; assure une gestion dans les CHSLD qui réunisse un gestionnai­re responsabl­e, une direction des soins infirmiers et une direction médicale.

Que les CISSS et CIUSSS : assurent dans les CHSLD la présence suffisante d’infirmière­s spécialisé­es en PCI afin que celles-ci puissent être présentes dans les opérations quotidienn­es et qu’ils en assurent la pérennité ;

s’assurent de planifier des simulation­s en lien avec les plans de pandémie de manière triennale ;

offrent de la formation quant à la tenue des dossiers médicaux et fassent des suivis périodique­s ;

s’assurent de l’encadremen­t nécessaire justifiant le recours aux protocoles de détresse et à la sédation palliative dans un contexte de soins aigus.

Que le Collège des médecins du Québec : revoie les pratiques médicales individuel­les des médecins traitants des CHSLD Herron, des Moulins et SainteDoro­thée, notamment quant à leur décision de poursuivre les soins en téléconsul­tation malgré le besoin de soutien et le très grand nombre de décès.

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