Voici pourquoi le chemin Roxham restera « ouvert »
Parce qu’il n’y a aucune véritable volonté politique de régler la situation, tant à Ottawa qu’à Québec.
De janvier à mars derniers, il y a eu 7000 passages au chemin Roxham. En 2020, pour la même période, c’était 2992 passages par Roxham, comparativement à 27 en ColombieBritannique et 16 au Manitoba ! En 2018, pour les trois premiers mois de l’année, il était question de plus de 7300 passages par ce chemin.
Cela fait des années que les gouvernements sont au courant de cette situation et ils ne font rien pour la corriger.
Le problème n’est certes pas les individus qui tentent d’améliorer leur sort, c’est humain, mais le système et le statu quo des gouvernements. Système imposé par Ottawa et toléré par Québec.
Alors que le ministre de l’Immigration du Québec, Jean Boulet, et le premier ministre du Québec, François Legault, demandaient la fermeture du chemin Roxham, le gouvernement de la CAQ signait, en avril dernier, un contrat de 10 ans évalué à 50 millions de dollars afin de loger les demandeurs d’asile passant par le chemin Roxham.
L’an dernier, c’est le gouvernement Trudeau qui signait un contrat similaire de cinq ans afin de loger également les demandeurs d’asile arrivant par le chemin Roxham.
Ce qui frappe avec la signature de ces contrats, c’est que visiblement, les gouvernements ont l’intention de garder ce chemin « ouvert » encore longtemps…
Ottawa n’a manifestement pas l’intention d’intervenir, et le gouvernement du Québec actuel refuse de prendre ses responsabilités et de faire preuve de créativité. Aucune volonté politique au bout de la 20 ni au bout de la 50…
Le chemin Roxham, c’est une route, ce n’est pas LA frontière…
Demander la fermeture du chemin Roxham ne signifie pas être contre les réfugiés, bien au contraire. C’est militer pour le respect du droit, des règles et de la Loi.
Me Stéphane Handfield, avocat en droit de l’immigration et candidat du Parti québécois dans Masson
Le 20 mai 2022