SUR VOS ÉCRANS – DINOS, ADOS ET UNE ÉPIDÉMIE MARQUANTE
Sir David et les « dinos »
Les séries documentaires animalières animées par l’un des pionniers du genre, Sir David Attenborough, sont rarement décevantes. Planète préhistorique, la dernière production (de BBC Studios) à laquelle le journaliste vétéran et vulgarisateur scientifique a participé, est tout simplement éblouissante, même si elle dépeint une « réalité » qu’aucun être humain n’a pu voir de ses propres yeux…
Grâce aux techniques d’effets visuels qui ont servi au tournage du Roi Lion et du Livre de la jungle en prises de vues réelles, le producteur Jon Favreau et son équipe ont pu créer de toutes pièces des scènes de la vie quotidienne des dinosaures et autres animaux qui ont vécu au Crétacé supérieur, soit il y a entre 60 et 100 millions d’années. Juste ça. Chacun des cinq épisodes est construit autour d’un type d’habitat (les côtes, les déserts, les étendues d’eau douce, les zones froides et les forêts foisonnantes) accueillant ces bêtes fabuleuses mises en images à partir des recherches les plus récentes en paléontologie. Comme dans toute bonne série documentaire animalière, chacun des tableaux présentant une ou des espèces particulières est bâti sur une intrigue qui tient le spectateur en haleine, au point où il craint pour l’avenir des spécimens mis en scène. Et pourtant, ceux-ci sont disparus depuis belle lurette…
À voir en famille, surtout avec vos petits adeptes de dinosaures qui en sortiront encore plus passionnés par ces bêtes d’un autre temps.
Planète préhistorique
Apple TV+, dès le 23 mai
Jeunesse créative
Les occasions sont nombreuses pour les jeunes gens doués pour les arts de s’affronter pour mettre en valeur leurs talents dans les médias et ailleurs. Le projet Les créateurs, parrainé par la télévision publique québécoise, offrait plutôt la chance à des adolescents allumés de partout dans la province de s’améliorer grâce aux conseils d’un mentor professionnel pratiquant la discipline qui les intéresse. Ils ont appris à montrer leur démarche sur diverses plateformes, puis ont pu briller, sans compétition, dans une production télévisée digne d’un gala.
Les six jeunes que l’on a pu découvrir dans la websérie Les créateurs (disponible à telequebec.tv), à la fois nerveux et impressionnés d’avoir été jumelés à des artistes de renom tels que Marie-Mai, Émile Bilodeau et Anas Hassouna pour peaufiner leur création d’arts visuels, de slam, de danse, de musique, et d’humour se dévoilent sous un jour plus confiant et lumineux dans cette grande fête télévisuelle animée par Mathieu Dufour et Pony. Et on ne peut pas faire autrement qu’être ému et emballé par leur enthousiasme et celui du public qui les entoure. Une bien belle initiative de télé rassembleuse, qu’on espère voir renouvelée l’an prochain.
Les créateurs : la grande soirée
Télé-Québec, vendredi 27 mai, 20 h, rediffusion samedi 28 mai, 19 h et sur telequebec.tv
La peste en Amérique
La pandémie actuelle a donné lieu à de nombreuses mises en perspectives d’importantes épidémies du passé afin de mettre en relief leurs similitudes et leurs différences et d’aider, dans une certaine mesure, à tirer quelques enseignements de celles-ci. C’est sans doute dans cette mouvance que s’inscrit Plague at the Golden Gate, nouvel épisode de la série documentaire American Experience, qui relate dans le détail un épisode assez sombre de l’histoire de nos voisins du sud : la toute première épidémie de peste bubonique qui a touché les États-Unis, et plus particulièrement l’important Chinatown de San Francisco, au tournant du XIXe siècle.
Le récit de cette épidémie, qui a terrorisé la ville californienne durant la première décennie du XXe siècle, rappelle à certains égards des aspects de la pandémie actuelle : les premiers cas sont apparus dans le Chinatown de la ville, qui a été confinée pendant un long moment ; ses habitants ont subi l’opprobre et le racisme de leurs concitoyens blancs ; certains dirigeants politiques ont nié l’existence de l’épidémie, ce qui a retardé son éradication… Les airs de déjà-vu sont nombreux dans ce documentaire pertinent… et décourageant.
Plague at the Golden Gate
PBS, mardi 24 mai, 21 h