Le Devoir

De plaisance et d’histoire à Amelia Island

Situé au nord-est de Jacksonvil­le, à la frontière de la Géorgie, Amelia Island est un lieu particuliè­rement important dans l’histoire américaine moderne, en plus d’être une charmante destinatio­n soleil.

- CATHERINE LEFEBVRE COLLABORAT­ION SPÉCIALE Notre journalist­e était l’invitée de Visit Florida.

Àla pointe nord de l’île, nous rejoignons aussitôt le parc provincial Fort Clinch, en traversant un chemin bordé de chênes imposants recouverts de mousse espagnole, aux allures de guirlandes argentées. Le fort en question est un bon point de départ pour comprendre l’histoire de l’île. Il est d’ailleurs construit en 1847, à l’aube de la guerre civile, afin de protéger le sud de la Géorgie et le port de Fernandina, où se situe le seul chemin de fer traversant l’État de la Floride. Mais les disputes dans la région commencent bien avant cela.

En effet, les colons français, britanniqu­es et espagnols sont tous passés par ici à divers moments de l’histoire. Le Français Jean Ribault la nomme isle de Mai, étant donné qu’il y débarque en mai 1562. Les Espagnols, sous Pedro Menéndez de Avilés, prennent le contrôle de l’île en 1565, désormais nommée Santa Maria. Ils fondent aussi St. Augustine, connue comme étant la plus ancienne ville des États-Unis. Les Britanniqu­es prennent à leur tour possession de l’île en 1702, renommée par la suite Amelia Island en l’honneur de la princesse Amelia, fille de George II. Après quoi, les colons se disputent le territoire à quelques reprises jusqu’en 1821, année de l’intégratio­n de la Floride aux États-Unis d’Amérique.

Encore aujourd’hui, des traces de ce chapitre de l’histoire américaine sont imprégnées dans l’architectu­re des bâtiments, particuliè­rement dans le centre-ville historique de Fernandina, dans le nord-ouest d’Amelia Island. C’est là que l’on retrouve notamment l’église St. Michael, érigée en 1872.

Ce quartier regorge aussi de bonnes adresses pour goûter aux saveurs locales, un heureux mélange entre la cuisine du sud des États-Unis, abondante en poissons et en fruits de mer, et celle des nombreuses communauté­s y ayant élu domicile au fil du temps.

Le goût du sud

Dès notre arrivée, nous adoptons Fernandina en tant que quartier général culinaire. Le festin commence chez Timoti’s Seafood Shak, un comptoir dont le menu est composé de fruits de mer locaux fraîchemen­t pêchés dans les eaux environnan­tes. Nous nous laissons tenter par le panier de frites et de crevettes noircies — une technique culinaire largement utilisée dans la cuisine cajun qui consiste à les enrober d’un mélange d’épices et de cassonade avant de les griller —, les tacos de mahi-mahi noirci et le burger de crabe en croquette bien croquante. Ça goûte les vacances !

Un autre soir, nous filons vers le port, en plein quartier industriel. Tout au bout de la 2e Rue, une jolie maison, dont la façade a l’air décor de film western, est en fait le restaurant Wicked Bao, qui offre un éventail de cuisines asiatiques. Des satays (brochettes) au poulet, aux nouilles sichuanais­es dan dan (à l’huile rouge épicée), en passant par les petits pains cuits à la vapeur et farcis au flanc de porc, la propriétai­re d’origine taïwanaise, Nathalie Wu, s’est inspirée de la cuisine de divers endroits où elle a habité en Asie. En plein jour comme en soirée, il fait bon de se balader sur la rue principale jusqu’à la marina, puis d’aller faire un tour dans les rues transversa­les du quartier historique.

La plage en pleine nature

En explorant les environs de l’île, nous empruntons des vélos électrique­s chez Pedego. À marée basse, c’est l’occasion parfaite de s’amuser et de rouler sur la plage. Nous remontons jusqu’à notre hôtel, le Seaside Amelia Inn. Sur le chemin du retour, nous sillonnons les chemins de la Egan’s Creek Greenway Trail, une aire protégée marécageus­e de plus de 120 hectares abritant une faune et une flore diversifié­es. Nous y apercevons deux grands hérons en pleine partie de pêche, mais nous sommes tout de même contents de ne pas avoir croisé d’alligator !

Plus de la moitié de l’île fait partie de l’Aire récréative provincial­e d’Amelia Island, incluant le parc provincial d’Amelia Island, tout au sud de l’île, qui se visite bien à vélo par la piste cyclable le long de la promenade principale. Là aussi, nous suivons des marais salants, des forêts maritimes côtières et des plages interminab­les à l’image de la Floride.

Moins connue que les autres destinatio­ns floridienn­es aimées des Québécois, Amelia Island a certaineme­nt de quoi plaire aux vacanciers par sa nature, sa culture et son rôle dans l’histoire américaine.

Le parc provincial d’Amelia Island, tout au sud de l’île, se visite bien à vélo par la piste cyclable le long de la promenade principale

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ISTOCK Le fort Clinch est un bon point de départ pour comprendre l’histoire de l’île.
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En plein jour comme en soirée, il fait bon de se balader sur la rue principale de Fernandina jusqu’à la marina.

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