Le Devoir

Les gens continuent d’investir en immobilier résidentie­l

- ROXANE LÉOUZON

L’investisse­ment immobilier a de l’avenir au Canada et dans la région métropolit­aine de Montréal, malgré l’incertitud­e économique et les taux d’intérêt élevés, si l’on se fie à un sondage réalisé par Léger pour Royal LePage publié jeudi.

Selon l’enquête, 11 % des Canadiens, soit 4,4 millions de personnes, détiennent une propriété résidentie­lle mise en location, que ce soit une maison, un condo, un plex, un immeuble de moins de cinq appartemen­ts ou un chalet. Les immeubles multilogem­ents plus grands sont exclus de cette étude, puisqu’ils sont considérés comme des biens commerciau­x. Au total, 1003 investisse­urs immobilier­s canadiens ont par la suite été interrogés en ligne.

Les résultats montrent que 51 % d’entre eux, et 52 % dans la grande région de Montréal, ont l’intention d’acheter une autre propriété à revenus d’ici cinq ans.

« Le Canada, le Québec, Montréal, ce sont des endroits où nous avons toujours eu des rendements à la hausse avec le temps sur l’immobilier. Si les gens ne savent pas dans quelle direction les taux d’intérêt vont se diriger, ils sont un peu plus prudents, mais ils savent que c’est une valeur sûre sur le long terme. La confiance est encore là », indique Aline Zafirian, courtière immobilièr­e dans les secteurs résidentie­l et commercial pour Royal LePage.

Par ailleurs, 31 % des investisse­urs canadiens et 26 % de ceux de la région montréalai­se ont envisagé de vendre une ou plusieurs de leurs propriétés à revenus en raison de la hausse des taux d’intérêt. Mme Zafirian estime que ce chiffre n’est pas alarmant.

Une relève motivée

Les plus jeunes investisse­urs, ceux âgés de 18 à 34 ans, possèdent davantage de propriétés que leurs aînés. Ils sont 44 % à détenir plus qu’un immeuble, comparativ­ement à 29 % pour les 35 à 54 ans et 25 % pour les 55 ans et plus. Selon les observatio­ns de Mme Zafirian, les nouvelles génération­s perçoivent de plus en plus l’immobilier comme un investisse­ment de choix.

« Elles ont un accès rapide à l’informatio­n et aux possibilit­és par Internet, alors que les génération­s passées ont été habituées à aller sur place pour voir ce qui était disponible, explique Mme Zafirian. La technologi­e permet aux gens de considérer ces investisse­ments-là, et c’est un outil avec lequel les plus jeunes génération­s sont à l’aise de travailler. »

Par ailleurs, 33 % des investisse­urs immobilier­s de 18 à 34 ans ont acheté une propriété à revenus alors qu’ils n’étaient même pas propriétai­res de leur propre résidence principale.

« D’après mon expérience auprès de cette clientèle, c’est assez courant pour les jeunes investisse­urs de demeurer à loyer plus longtemps et de vivre plus modestemen­t afin de miser sur l’avenir », a dit Mme Zafirian.

Des rénovation­s en vue

Le sondage indique également que 64 % des Canadiens et des investisse­urs de l’agglomérat­ion de Montréal possèdent un seul logement locatif. Dans la région métropolit­aine, 21 % disent en posséder deux et 2 % disent en avoir cinq ou plus. Environ 26 % d’entre eux prévoient rénover une ou plusieurs de leurs propriétés à revenus au cours des deux prochaines années.

Mme Zafirian souligne qu’une partie du parc immobilier montréalai­s a effectivem­ent besoin d’une cure de jouvence, mais qu’il est important que les propriétai­res procèdent de façon responsabl­e.

Le sondage a été réalisé entre le 2 mars 2023 et le 17 mars 2023. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillo­n non probabilis­te (c’est-à-dire un panel en ligne dans ce cas). Toutefois, à des fins de comparaiso­n, un échantillo­n probabilis­te de 1003 répondants aurait une marge d’erreur de ±3 %, 19 fois sur 20.

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