Le Devoir

Le code atténuera les irritants avec les fournisseu­rs, dit Metro

Le nouveau code de conduite des épiciers contribuer­a à réduire les « mauvaises surprises »

- ÉPICERIES STÉPHANE ROLLAND

Le nouveau code de conduite canadien pour les épiciers, dont la version finale devrait être déterminée dans les prochaines semaines, devrait contribuer à améliorer la relation entre les fournisseu­rs et les épiciers, croit le président et chef de la direction de Metro, Eric La Flèche.

Le grand patron de Metro reconnaît que les relations avec certains fournisseu­rs ont connu des moments de tension. « Pas tout le monde, de façon générale, les relations sont bonnes », nuance-t-il en mêlée de presse, jeudi, en marge d’une allocution prononcée devant le Cercle canadien de Montréal.

Metro et d’autres membres de l’industrie ont travaillé à l’élaboratio­n d’un code de conduite volontaire. Une propositio­n de version finale fait actuelleme­nt l’objet d’un processus de consultati­on, jusqu’au 30 mai. Le document comprend un processus de résolution des différends. S’il ne prévoit pas l’imposition d’amendes, un certain nombre de mesures de dissuasion potentiell­es visant à encourager la conformité, telles que la communicat­ion au public des « mauvais comporteme­nts », sont prévues.

Personne ne veut se faire imposer des augmentati­ons unilatéral­es pour rien, »

sans justificat­ion ERIC LA FLÈCHE

Problèmes qui durent

Le code de conduite des épiceries dirigé par l’industrie a été proposé comme moyen de résoudre des problèmes de longue date tels que les frais arbitraire­s, les augmentati­ons de coûts imposées sans préavis et les retards de paiement. « Je pense que ce qui est là-dedans, ça va être porteur pour avoir plus de transparen­ce, et puis les choses vont être plus claires entre les différents joueurs », soutient M. La Flèche.

En offrant des lignes directrice­s, le code fournira un guide de conduite qui contribuer­a à réduire les « mauvaises surprises » et les « décisions unilatéral­es », selon le dirigeant. Il donne en exemple les commandes non livrées comme une situation qui serait clarifiée par le code. « Quand on fait une commande qui n’est pas remplie, puis nous, on ne peut pas livrer en magasin et on frustre nos clients parce qu’on n’a pas le produit, qu’est-ce qui arrive ? Est-ce qu’on peut facturer une pénalité ? Si oui, dans quelles circonstan­ces ? Alors ça va être plus clair pour tout le monde. »

« Personne ne veut se faire imposer des augmentati­ons unilatéral­es pour rien, sans justificat­ion, ajoute-t-il. [Les fournisseu­rs] ne veulent pas qu’on leur impose des frais unilatéral­ement sans les justifier, non plus. Alors c’est de la négociatio­n qui va être transparen­te. Je pense que ça devrait fonctionne­r. »

Au cours de l’exercice 2022, Metro avait enregistré près de 27 000 demandes de hausse de prix de plus de 10 % en moyenne dela part de ses fournisseu­rs uniquement pour les aliments secs , avait rapporté le dirigeant en janvier dernier. Depuis, il dit voir des signaux d’une modération. «La quantité de demandes baisse, le taux d’augmentati­on de la demande a aussi baissé, précise-t-il en mêlée de presse. Il y en a encore, mais c’est certaineme­nt un signe de ralentisse­ment des augmentati­ons. »

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