Les routes gourmandes d’ici en vrac
On entend souvent parler de routes gourmandes. Mais que sont-elles exactement ? Que visent-elles ? Et combien peut-on en trouver à travers la province ? Suivez le guide !
C’est quoi ?
Selon l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Québec (AATGQ), « le tourisme gourmand est la découverte […] d’un territoire à travers des expériences culinaires distinctives, des activités agrotouristiques ou bioalimentaires mettant en valeur le savoir-faire de ses artisans et permettant d’apprécier les produits ou les plats qui lui sont propres ». Les routes gourmandes s’inscrivent dans cette démarche. Ce sont des itinéraires qui permettent de voyager d’un point à un autre, en profitant à chacun des arrêts de saveurs locales. S’offrent alors au visiteur une multitude de produits et d’expériences : alcools, fromages, activités agrotouristiques, autocueillette, dégustations, produits inusités, repas, nuitées à la ferme et bien plus !
Un Code de la route… gourmande ?
Au Québec, il n’y a ni réglementation pour régir les routes gourmandes ni critères provinciaux à respecter pour en garantir la qualité. Certaines sont gérées par les offices de tourisme des municipalités et des régions qu’elles traversent, alors que d’autres sont indépendantes. Le concept est en évolution. Depuis 2022, l’AATGQ a entrepris un recensement pour « bonifier, structurer et mettre en valeur l’expérience offerte par les routes et les circuits gourmands ». L’association a aussi mis au point une démarche comportant des normes à respecter afin de garantir la qualité et l’homogénéité de l’expérience offerte aux voyageurs qui empruntent les circuits participants.
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C’est le nombre de circuits gourmands importants que compte le Québec, d’après l’AATGQ. L’organisme gouvernemental précise toutefois que cette liste n’est pas exhaustive : elle n’inclut pas les itinéraires promotionnels mis en place par les organismes touristiques pour mettre en valeur leur territoire. En vérité, on estime qu’il y a plus d’une quarantaine de routes gourmandes québécoises, qui ont été mises sur pied localement, de façon indépendante, ou ont bénéficié d’un appui provincial ou régional.
1995
C’est l’année de la création de la Route des saveurs de Charlevoix, première en son genre au Québec. Ce circuit agrotouristique entre fleuve et montagnes contribue à la réputation gourmande du coin depuis bientôt 30 ans.
Trajets désaltérants
De nombreuses routes gourmandes ont été conçues spécialement pour étancher la soif des voyageurs : la Route des vins de Brome-Missisquoi, la Route des bières de l’est du Québec, la Route des bières du Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Route des brasseurs des Cantons-de-l’Est, la Route des distilleries du Québec, alouette.
20/vins
La Route des vins de Brome-Missisquoi célèbre en 2023 son 20e anniversaire. Fondé en 2003, ce parcours sillonne 22 vignobles de l’Estrie et propose 6 circuits pour les visiter en fonction des préférences personnelles des amateurs, été comme hiver.
Manger… en pédalant
Il n’y a pas qu’en voiture que l’on peut explorer les régions en quête de nouvelles saveurs québécoises. La Véloroute gourmande est un parcours de 235 kilomètres reliant Montréal et Sherbrooke, qui est jalonné de quelque 120 attraits gourmands. D’autres options ? La Véloroute des bleuets, qui fait le tour du lac Saint-Jean, propose un tour thématique des microbrasseries ; VéloPopote propose de pédaler d’un arrêt gourmand des Basses-Laurentides à un autre ; et Tourisme Lanaudière a concocté un savoureux itinéraire de 75 kilomètres à parcourir sur deux roues.
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Selon l’AATGQ, les principaux circuits gourmands structurés au Québec sont dispersés dans 12 régions administratives : le Bas-Saint-Laurent, l’Estrie, le Centre-du-Québec, la Capitale-Nationale, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Lanaudière, les Laurentides, la Mauricie, la Montérégie, l’Outaouais et le Saguenay–Lac-Saint-Jean.