Le Devoir

Chicane de pandas entre la Chine et les États-Unis !

- Valérie Caya

Le 8 novembre, la Chine a rapatrié par avion trois pandas qui vivaient dans un zoo américain depuis des années. Selon des experts, c’est un nouvel exemple de la « diplomatie des pandas ». Tu te demandes sûrement de quoi il s’agit.

Les As t’expliquent !

À qui appartienn­ent les pandas ?

À la Chine. Sauf qu’elle loue ses précieux ours noir et blanc amateurs de bambou. Ils seraient en ce moment 65, répartis dans 20 pays. Tous les 10 ou 15 ans, le contrat de location est renégocié. Le prix pour louer un panda : 500 000 $ par année. C’est un peu plus cher qu’un chat !

Pourquoi louer ses pandas ?

Pour la Chine, c’est une façon de démontrer son amitié. Par exemple, en 2011, la Chine avait envoyé deux pandas en Écosse, avant la signature d’une entente sur l’exportatio­n de saumon. C’est pour ça que certains spécialist­es parlent de « diplomatie des pandas ».

Et qui étaient ceux de Washington ?

Mei Xiang (femelle) et Tian Tian (mâle) vivaient depuis 23 ans au parc zoologique national de Washington, aux États-Unis. Leur bébé, Xiao Qi Ji, dont le nom signifie « petit miracle », est né en 2020.

Le contrat de leur location se terminait en décembre 2023. Or, la Chine a décidé de ne pas le renouveler et de ramener les pandas à la maison dès le mois de novembre.

Pourquoi les pandas ont-ils déménagé ?

Plusieurs experts en politique croient que c’est en raison des conflits qui opposent les États-Unis et la Chine. Par exemple, dans la guerre en Ukraine, la Chine soutient la Russie, tandis que les États-Unis soutiennen­t l’Ukraine. Puis, en février dernier, les États-Unis ont détecté et abattu un ballon-espion chinois dans le ciel américain.

Bref, le lien de confiance serait brisé entre les deux pays. Et quand on ne fait plus confiance à un ami, on n’a plus trop envie de lui prêter ses choses, non ? D’ailleurs, les quatre derniers pandas aux États-Unis, qui vivent à Atlanta, partiront d’ici la fin de l’année 2024.

C’est la seule raison de leur départ ?

Au zoo de Washington, on affirme que ce n’est pas du tout une histoire de politique. À 25 et 26 ans, Mei Xiang et Tian Tian méritaient tout simplement de prendre leur retraite dans leur pays d’origine. Quant à leur petit, il devait aussi partir puisqu’il était prêt à se reproduire.

Si seulement les pandas pouvaient parler !

Une initiative des Coops de l’informatio­n soutenue par le gouverneme­nt du Canada.

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