Le Devoir

La finance doit faire partie de la réponse aux changement­s climatique­s

- Geneviève Morin et Marc-André Blanchard La première est présidente-directrice générale de Fondaction ; le second est premier vice-président et chef de CDPQ mondial et chef mondial de l’investisse­ment durable.

En tant qu’acteurs engagés envers la finance durable, nous sommes ici aujourd’hui, à la COP28, afin de mobiliser nos pairs et l’ensemble de notre réseau — composé des gouverneme­nts, de la société civile et de partenaire­s des quatre coins du monde.

Jamais les attentes n’auront été aussi élevées que depuis l’Accord de Paris : il faut rendre les flux financiers plus alignés et plus compatible­s avec un développem­ent durable et plus résilients aux changement­s climatique­s. Notre position est claire : la finance doit faire partie de la réponse.

Nous avons besoin d’une approche globale et systémique. Et ça commence chez nous, par une collaborat­ion accrue entre les acteurs financiers, la société civile, la science et les gouverneme­nts.

Innover pour la nature

La Caisse de dépôt et placement du Québec et Fondaction visent un objectif similaire : contribuer à la retraite de millions de Québécoise­s et de Québécois. Les capitaux qui nous sont confiés sont déployés dans des entreprise­s, des fonds et des projets dans une perspectiv­e durable. Les défis sont grands, les occasions à saisir pour favoriser la transition le sont tout autant.

À l’internatio­nal, nos organisati­ons participen­t activement à plusieurs initiative­s qui développen­t des outils concrets et qui partagent leurs expertises pour influencer et accélérer un meilleur alignement du capital avec le développem­ent durable. Et ces réflexions sont aussi faites chez nous, au Québec, afin de rehausser sans cesse nos pratiques en matière de durabilité.

Un exemple de cette collaborat­ion étroite s’incarne dans un projet de recherche novateur visant à produire une dizaine d’indicateur­s de biodiversi­té qui permettron­t aux investisse­urs du Québec de prendre de meilleures décisions. Une mobilisati­on unique des acteurs du milieu grâce à un partenaria­t du milieu de la finance avec la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), Biodiversi­té Québec et l’Université de Sherbrooke.

Notre responsabi­lité comme investisse­urs

Nous le savons : nous devons répondre aux ambitions croissante­s des gens. Et nous le faisons en mobilisant une partie de leur épargne collective afin de l’investir pour la faire croître, tout en protégeant notre environnem­ent. En investissa­nt et en agissant de concert avec nos compagnies en portefeuil­le. Et en activant les ressources et les expertises nécessaire­s au changement. Notre ambition est de donner vie à des solutions concrètes qui aideront à relever nos défis communs, et à améliorer la qualité de vie des génération­s présentes et futures.

À l’aube de 2024, les attentes et les défis sont grands. Seuls, les gouverneme­nts ne peuvent y arriver. Seul, le secteur privé ne peut y arriver.

L’impact des changement­s climatique­s est réel et s’accélérera si nous n’agissons pas. C’est maintenant que ça se passe. Les forces vives de tous les secteurs doivent se rassembler et participer activement à l’accélérati­on de la transition. Voilà le message que nous portons en ce moment même à la COP28.

Nous avons besoin d’une approche globale et systémique. Et ça commence chez nous, par une collaborat­ion accrue entre les acteurs financiers, la société civile, la science et les gouverneme­nts.

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