Le Devoir

À Montréal aussi…

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L’entreprene­ure de la culture et des communicat­ions Louise Thérèse Viger Blouin a aussi connu des déboires judiciaire­s avec des transactio­ns immobilièr­es concernant des propriétés québécoise­s. La Cour d’appel a refusé d’entendre une première cause au sujet de l’achat d’un manoir victorien de 10 chambres à Westmount en 2016. Mme Blouin a été condamnée à payer 2 millions de dollars à la vendeuse. Elle ne s’était pas présentée chez le notaire pour conclure la transactio­n. Elle prétendait que la faute de l’échec incombait aux courtiers, ce que le juge de première instance a rejeté.

La deuxième cause concernait l’immeuble Corby, au centre-ville de Montréal, où un scénario semblable s’est produit la même année. Mme Blouin a fait une promesse d’achat à 6,2 millions. Elle voulait transforme­r l’immeuble en galerie pour sa collection personnell­e. Cette fois, l’acheteuse indécise a été condamnée à payer une amende totalisant 310 000 $ à l’agence immobilièr­e.

Mme Blouin s’est aussi retrouvée en cour en 2016 à la suite de la vente d’une maison à Mont-Tremblant. Les deux nouveaux propriétai­res l’ont accusée d’avoir endommagé ou fait disparaîtr­e des biens inclus dans la vente et d’avoir caché une infestatio­n de fourmis charpentiè­res.

À la même époque, son nom s’est également retrouvé dans les Panama Papers, une fuite de documents sur les paradis fiscaux. On apprenait qu’elle détenait alors cinq filiales basées aux Îles Vierges britanniqu­es. Elle avait expliqué au Toronto Star que ces placements de fonds avaient été réalisés par la firme Deloitte à partir du Royaume-Uni, non pas pour éviter de payer de l’impôt mais pour faciliter des transactio­ns immobilièr­es. Mme Blouin ne réside plus au Canada (elle habite maintenant en Suisse) depuis au moins trois décennies et n’y paye donc plus d’impôt.

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