Le César du meilleur film étranger va à Monia Chokri
— Le film Simple comme Sylvain, de la réalisatrice québécoise Monia Chokri, a obtenu le César du meilleur film étranger, vendredi à Paris, lors de la cérémonie qui récompense les meilleures productions du cinéma français. La cinéaste a ainsi coiffé de grandes pointures du cinéma mondial, dont Christopher Nolan (Oppenheimer), Wim Wenders (Perfect Days) et Aki Kaurismaki (Les feuilles mortes). Visiblement surprise, la Québécoise a amorcé son discours en présentant en anglais ses excuses à Christopher Nolan, qui, plus tôt lors de la cérémonie, avait reçu un César d’honneur pour sa contribution exceptionnelle à l’industrie cinématographique des mains de l’actrice Marion Cotillard. « Je suis tellement désolée, monsieur Nolan, je ne m’y attendais vraiment pas », a-t-elle dit d’un air moqueur, ce qui a fait rire la salle et fait sourire le cinéaste britannoaméricain, un abonné des récompenses prestigieuses. « Merci aux membres de l’académie d’avoir voté pour ce petit film québécois fait avec tant d’amour. Merci au public français d’être allé le voir et merci au Festival de Cannes d’avoir mis en lumière le film », a poursuivi la réalisatrice de 41 ans, qui était notamment accompagnée de ses comédiens Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal. Après avoir souligné le talent des techniciens et des acteurs, Monia Chokri a conclu son bref discours sur ces mots : « Je peux dire aujourd’hui que la vie que j’ai, elle est plus grande que celle que j’ai rêvée. » Monia Chokri est la deuxième Québécoise à recevoir un tel honneur, après Xavier Dolan pour Mommy en 2015. Ce dernier avait également été récompensé dans la catégorie Meilleure réalisation en 2017 pour Juste la fin du monde. Un autre artisan du cinéma québécois était en lice pour un César : Nicolas Bolduc, en nomination dans la catégorie de la meilleure photo pour son travail sur le diptyque Les trois mousquetaires. D’Artagnan et Milady. Le prix est toutefois allé à David Cailley pour Le règne animal.