Le Devoir

Fairmont Waterfront fait parler de lui à Vancouver

Le tourisme durable préoccupe de plus en plus l’industrie touristiqu­e et les voyageurs. Mais ce vent de changement passe inévitable­ment par une implicatio­n concrète et variée de la population locale.

- CATHERINE LEFEBVRE COLLABORAT­ION SPÉCIALE Notre journalist­e était l’invitée de Fairmont Waterfront.

Au Fairmont Waterfront, l’une des quatre adresses du groupe dans la grande région de Vancouver, cela fait partie intégrante des valeurs de l’établissem­ent. « La durabilité ne se limite pas au fait d’être respectueu­x de l’environnem­ent, vous devez également soutenir votre communauté », insiste Kristyna Vogel, directrice marketing et relations publiques de l’hôtel.

Bien plus qu’un jardin sur le toit

Au milieu des années 1990, l’hôtel Fairmont Waterfront aménage un jardin biologique de 2100 pieds carrés sur le toit du troisième étage. L’objectif : sensibilis­er la brigade à l’importance du métier d’agriculteu­r, l’encourager à honorer chaque ingrédient, et, par conséquent, éviter de gaspiller. En 2008, on y implante des ruches pour avoir de meilleures récoltes. Depuis, 250 000 abeilles vivent aux côtés des plantes potagères. « On ne peut pas installer des ruches sur le toit s’il n’y a pas suffisamme­nt de fleurs sur lesquelles les abeilles peuvent butiner », précise Mme Vogel.

L’établissem­ent collabore également avec Hives for Humanity (H4H), un organisme dont la mission est de tisser des liens dans la communauté par l’entremise de la nature et de l’apiculture. Parmi ceux-ci, il y a celui avec les résidents du Downtown Eastside, l’un des quartiers les plus défavorisé­s au pays. H4H embauche des résidents du quartier pour travailler dans les ruches. « Les abeilles ont un effet thérapeuti­que, du fait qu’il faut les manipuler avec précaution et s’en occuper régulièrem­ent », ajoute la directrice marketing. En ce sens, l’apiculture est un vrai baume dans la communauté. Cela permet aussi de vendre du miel et des sous-produits comme des bougies pour financer l’organisme.

Donner le goût de cuisiner

L’établissem­ent s’implique également auprès de l’école primaire Britannia, située dans un quartier défavorisé de Vancouver. Dans le but d’amasser des fonds pour les voyages d’échange culturel des élèves de l’école, ils organisent un souperbéné­fice, le Britannia Kid’chen Cook-off, à la façon d’une compétitio­n culinaire. « C’est mon événement préféré de l’année, avoue Kristyna Vogel. Avant la soirée, les enfants viennent à l’hôtel pour apprendre à servir les plats et à cuisiner. C’est merveilleu­x de les voir s’épanouir. » L’hôtel fournit ensuite des repas à plus d’une centaine de convives et la totalité des ventes de billets va au bénéfice des élèves.

Visiblemen­t, l’hôtel Fairmont Waterfront montre l’exemple lorsqu’il s’agit de redéfinir le luxe. Ce privilège implique, entre autres, le compostage en cuisine, l’engagement à n’offrir que des produits marins issus de la pêche durable, et la collaborat­ion avec des organismes pour récupérer ou revalorise­r les aliments invendus.

 ?? PHOTOS FOURNIES PAR L’ÉTABLISSEM­ENT ?? La terrasse de l'étage Fairmont Gold, le service d'hôtel-boutique du Fairmont Waterfront
PHOTOS FOURNIES PAR L’ÉTABLISSEM­ENT La terrasse de l'étage Fairmont Gold, le service d'hôtel-boutique du Fairmont Waterfront
 ?? ?? Sur le toit de l’hôtel, les ruches côtoient les plantes potagères.
Sur le toit de l’hôtel, les ruches côtoient les plantes potagères.

Newspapers in French

Newspapers from Canada