Le Devoir

Prendre le soleil sur l’île aux fleurs

Surnommée l’île aux fleurs, la Martinique regorge de rivages aux paysages de cartes postales, et il n’est pas rare d’y croiser des Québécois fuyant la saison froide pour faire le plein de vitamine D. Tour d’horizon des plus belles plages du sud de l’île o

- LEÏLA JOLIN-DAHEL COLLABORAT­ION SPÉCIALE

La Pointe Marin

C’est la plage idéale où emmener de jeunes enfants, car les vagues y sont moins hautes qu’à d’autres endroits. Ce n’est pas pour rien que le Club Med y a élu domicile, pour installer son village Les Boucaniers, à qui est réservée une portion du rivage.

Plusieurs bars et « lolos » (terme utilisé en Martinique pour décrire les petits restaurant­s en bord de plage) accueillen­t les visiteurs à quelques enjambées de la mer. Les meilleurs acras de morue des alentours, on les trouve au Paille Bô Kay. Pour 7 euros (environ 10 $CA), on a droit à 12 de ces beignets créoles typiques. Le tout agrémenté d’une sauce chien, aussi connue sous le nom de « sauce créole », dont la compositio­n est proche du chimichurr­i, légèrement piquante et goûteuse à souhait.

À moins de 10 minutes de voiture (ou 30 à pied) se situe le village de Sainte-Anne, où les restaurant­s et les boutiques de souvenirs se côtoient à la marina. Pour admirer le coucher du soleil, on se rend sur la terrasse de l’hôtel-bar La Dunette, qui offre une vue sur la mer des Caraïbes. Pour une expérience plus locale, on se rend au Freedom Bar, situé dans un coin plus reculé du rivage. Loin des touristes, cet établissem­ent propose une ambiance reggae au son de laquelle siroter son « ti-punch », le cocktail emblématiq­ue des Antilles, conçu à partir de rhum, de sirop de canne et de lime. L’endroit est un secret bien gardé puisque les propriétai­res n’en font pas la promotion sur les réseaux sociaux. Seule une mention sur Google Maps signale son emplacemen­t.

L’Anse Meunier

Une route raboteuse de plusieurs centaines de mètres mène à ce paradis sauvage. Il vaut mieux ne pas y circuler à plus de 10 km/h si l’on veut éviter de briser son véhicule. Mais aller jusqu’au bout en vaut la peine. La récompense ? Une eau cristallin­e et du sable blanc. Plusieurs arbustes fournissen­t des coins où poser sa serviette à l’ombre, bienvenue après un bain de soleil dans une eau peu profonde.

Surnommée l’Anse Moustique en raison des « yen-yens » (petits moucherons dont les piqûres risquent de vous empêcher de dormir !), qui sévissent dès le coucher du soleil, cette plage est un lieu intime par excellence. Elle est plus fréquentée par les résidents que par les touristes. Et pour cause : on ne trouve aucun commerce à proximité. L’endroit est parfait pour une randonnée pédestre d’un peu plus de deux kilomètres, où la pointe Catherine et la pointe Pie offrent un panorama sur le rocher du Diamant, qui est à la Martinique ce que le rocher Percé est à la Gaspésie. De ces points de vue, les photos sont dignes d’une carte postale. La végétation change en milieu de parcours pour troquer les feuillus contre les cactus. Quelques naturistes officieuse­ment installés et croisés en chemin ne suffisent pas à gâcher le paysage. Au bout de la promenade, l’une des plages les plus paradisiaq­ues de l’île : Les Salines.

Les Salines

Tout près de l’Anse Meunier, cette plage est la plus mythique du sud de l’île et est très prisée des touristes autant que des Martiniqua­is. Son rivage s’étend sur plus de 1000 mètres de sable blanc et de cocotiers où accrocher son hamac. En observant la flore, on peut sans mal apercevoir un ou plusieurs crabes touloulou, comme le surnomment les habitants, ce crustacé rouge qui se cache dans le sable lorsque dérangé par l’humain. Ce paradis digne d’une carte postale se divise en trois parties : la grande anse des Salines, qui est le tronçon le plus important et le plus connu, la petite anse des Salines, à l’ouest, et la grande terre des Salines, à l’est. Les deux dernières sections sont à privilégie­r pour plus de tranquilli­té. On y trouve également quelques « lolos » où se sustenter après avoir profité des joies de la mer. Mieux vaut y aller en semaine, lorsque les lieux sont moins fréquentés.

La Pointe du Bout

Depuis Fort-de-France, la marina de la Pointe du Bout, située aux TroisÎlets, de l’autre côté de la baie qui porte le même nom que la capitale, est facilement accessible en traversier exploité par Vedettes tropicales. Les trajets aller-retour sont offerts pour la somme de 7 euros (environ 10 $CA) et permettent aux passagers de naviguer sur l’une des plus jolies baies de la région. Certains préféreron­t l’Anse Mitan, plage qui se trouve à une dizaine de minutes à pied. Mais c’est littéralem­ent au bout de la Pointe du Bout qu’on rejoint une crique plus intime. Là-bas, des pélicans s’affairent à pêcher les poissons sous les yeux des baigneurs, avec une vue sur la capitale martiniqua­ise au loin.

L’endroit demeure tout de même très fréquenté par les touristes en raison de ses nombreux restaurant­s et commerces. Le village créole reste un peu éloigné de l’ambiance locale qu’on sent ailleurs. Ceux qui désirent acheter local peuvent néanmoins s’arrêter à la boutique de l’artiste peintre Sophen, qui immortalis­e la faune, la flore et les scènes de vie de la Martinique. Une partie des recettes des ventes d’aquarelles originales et d’éditions numérotées montrant des tortues marines sont d’ailleurs remises au plan de restaurati­on de cet animal dans les Antilles.

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Une crique de la Pointe du Bout qui offre une vue sur Fort-de-France, de l'autre côté de la baie
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La plage des Salines s’étend sur plus de 1000 mètres de sable blanc.
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La place de l’Abbé Morland, dans le village de Sainte-Anne

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