Le Devoir

Saint-Henri, d’hier à aujourd’hui

Célébrée dans l’exposition Saint-Henri, le coeur à l’ouvrage, au musée Pointe-à-Callière, l’histoire du quartier montréalai­s Saint-Henri constitue un berceau de certains fondements de la société actuelle.

- MARIE-JOSÉE R. ROY COLLABORAT­ION SPÉCIALE pacmusee.qc.ca

Des premières initiative­s de syndicalis­ation (dès le XIXe siècle) aux quelques racines de notre culture populaire qui ont éclos à Saint-Henri, vos jeunes en pause scolaire apprendron­t beaucoup. Rappelons que la romancière Gabrielle Roy en a fait le coeur de son mythique roman Bonheur d’occasion, qu’Yvon Deschamps y a vu le jour. Olivier Guimond le saluait dans l’inoubliabl­e vignette de la Loi sur les mesures de guerre au Bye bye 1970 et Simon Boulerice y habite…. L’exposition détaille les significat­ifs morceaux du passé de ce coin de Montréal encore en redéfiniti­on, à michemin entre bourgeoisi­e et quartier populaire.

Industries (ses usines y fabriquaie­nt à peu près de tout, de la bière au tabac, en passant par les meubles, les ampoules électrique­s et les jouets, comme la joufflue poupée Bout d’chou !), architectu­re, commerce, organisati­ons citoyennes, art, sport : cette visite dans le Saint-Henri d’hier nous offre de mieux comprendre la métropole et le Québec actuel.

Anne Élisabeth Thibault, directrice générale de Pointe-à-Callière, s’enorgueill­it des trois centaines d’images et documents d’archives audiovisue­lles. Ces articles s’ajoutent aux 380 objets témoins (provenant de 34 prêteurs privés et institutio­nnels) et artefacts, certains datant d’une époque aussi lointaine que le XVIIe siècle, qui donnent corps à Saint-Henri, le coeur à l’ouvrage.

« On voit et on entend les gens, on admire les objets liés à la vie du quartier Saint-Henri. On a un portrait global du quartier », résume-t-elle, soutenant que c’est toute la trame historique de Montréal qui se parallélis­e au développem­ent du secteur ici à l’honneur.

Partons en mer !

Pointe-à-Callière invite par ailleurs les écoliers en congé à s’amuser pendant la semaine de relâche dans le cadre d’activités inspirées de deux de ses exposition­s en cours, Fleuve SaintLaure­nt, échos des rivages et À l’abordage ! Pirates ou corsaires ?

Du 2 au 9 mars, un décor de petites cabanes colorées, évoquant un village de pêcheurs, sera à voir aux alentours du musée. Animations déambulato­ires des personnage­s du Prince Iceberg et du Draveur Gaffeur, visites guidées, défis sportifs, ateliers de création, heure du conte, simulation de réalité virtuelle, et ce, sur un site entièremen­t piétonnier : voilà qui devrait donner des envies de navigation et d’exploratio­n à vos petits marins et flibustier­s, qui pourront y passer du temps en journée, entre 11 h et 16 h.

Pour leur part, les adultes qui auront le goût de veiller tard à la Nuit blanche de Montréal en lumière, le samedi 2 mars, pourront se pointer à Pointe-à-Callière. Entre 19 h et minuit, l’institutio­n sera le théâtre d’une soirée où traditions et récits liés au fleuve Saint-Laurent seront à l’honneur. De courts spectacles seront présentés dans le hall de l’établissem­ent, notamment par l’artiste Aroussen Gros-Louis, danseuse profession­nelle de la nation wendate, et le groupe de chants marins traditionn­els québécois Brise-Glace. Les parcours Fleuve SaintLaure­nt, échos des rivages et SaintHenri, le coeur à l’ouvrage seront aussi accessible­s gratuiteme­nt.

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SÉBASTIEN ROY L’exposition Saint-Henri, le coeur à l’ouvrage est à l’affiche de Pointe-à-Callière jusqu’au 11 mai 2025.

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