Recette éprouvée
Code 8: Part II voit Jeff Chan et Chris Paré poursuivre leur saga d’action et de science-fiction avec compétence et savoir-faire
Dans un futur proche, environ quatre personnes sur cent possèdent des pouvoirs allant de la télékinésie au déploiement de champs magnétiques. Après avoir été brièvement admirés, ces « superhéros » ordinaires sont devenus des parias. Sous couvert d’avancées technologiques visant à protéger la population de ces mutants, l’autoritarisme est désormais la norme. Or, l’ennemi n’est pas toujours celui que l’on croit. Ainsi, une adolescente aux dons très spéciaux, Pav, est-elle pourchassée après avoir été témoin des crimes d’un policier en vue. À peine sorti de prison, Connor, qui a lui aussi d’impressionnantes aptitudes, viendra en aide à l’adolescente. Dénué de prétention, Code 8: Part II (V.F.) offre un mélange efficace de science-fiction et d’action.
Pour mémoire, le volet initial, Code 8, arriva sur le circuit indépendant fin 2019 à l’issue d’une campagne de sociofinancement. Netflix en acquit ensuite les droits et fit paraître le film en 2020 sur sa plateforme : gros succès populaire. Aussi n’est-il pas étonnant que le géant ait voulu poursuivre la saga.
Le réalisateur Jeff Chan et le scénariste Chris Paré, créateurs du premier film ainsi que du court métrage à l’origine de celui-ci, ont toutefois pris le temps de bien faire les choses (avec Sherren Lee et Jesse LaVercombe qui les ont rejoints ce coup-ci comme coscénaristes). De fait, après plus de quatre ans de développement, on ne peut pas les accuser d’avoir agi avec précipitation.
Protagoniste de Code 8, Connor (Robbie Amell) reprend donc du service. Ainsi, après avoir flirté avec un syndicat du crime dans l’espoir de sauver sa mère malade, ce bon samaritain tente cette fois de protéger Pav, la jeune héroïne traquée (Sirena Gulamgaus).
D’un côté, Pav est dans la mire du policier sans scrupules (Alex Mallari Jr.). De l’autre, elle est convoitée pour ses pouvoirs par le fourbe Garrett (Stephen Amell), un ancien associé de Connor, qui occupait lui aussi un rôle important dans Code 8.
Futurisme crédible
Comme son prédécesseur, Code 8: Part II ne renouvelle rien au rayon des enjeux dramatiques et des développements, mais agence avec compétence les divers ingrédients de sa recette éprouvée. Les personnages sont plus archétypaux que complexes, mais attachants, néanmoins, et interprétés avec conviction.
L’ensemble est surtout très rythmé et réalisé avec savoir-faire, là encore, comme le premier film.
Et à nouveau, la production sait maximiser chacun de ses effets visuels et spéciaux, en dépit d’un budget qui n’est pas celui d’une superproduction hollywoodienne. Cela, afin de représenter de manière plausible les divers pouvoirs, mais aussi afin de créer une vision futuriste crédible. Bref, ce n’est pas transcendant, mais ça fait le travail.