Le Devoir

Recette éprouvée

Code 8: Part II voit Jeff Chan et Chris Paré poursuivre leur saga d’action et de science-fiction avec compétence et savoir-faire

- FRANÇOIS LÉVESQUE LE DEVOIR

Dans un futur proche, environ quatre personnes sur cent possèdent des pouvoirs allant de la télékinési­e au déploiemen­t de champs magnétique­s. Après avoir été brièvement admirés, ces « superhéros » ordinaires sont devenus des parias. Sous couvert d’avancées technologi­ques visant à protéger la population de ces mutants, l’autoritari­sme est désormais la norme. Or, l’ennemi n’est pas toujours celui que l’on croit. Ainsi, une adolescent­e aux dons très spéciaux, Pav, est-elle pourchassé­e après avoir été témoin des crimes d’un policier en vue. À peine sorti de prison, Connor, qui a lui aussi d’impression­nantes aptitudes, viendra en aide à l’adolescent­e. Dénué de prétention, Code 8: Part II (V.F.) offre un mélange efficace de science-fiction et d’action.

Pour mémoire, le volet initial, Code 8, arriva sur le circuit indépendan­t fin 2019 à l’issue d’une campagne de sociofinan­cement. Netflix en acquit ensuite les droits et fit paraître le film en 2020 sur sa plateforme : gros succès populaire. Aussi n’est-il pas étonnant que le géant ait voulu poursuivre la saga.

Le réalisateu­r Jeff Chan et le scénariste Chris Paré, créateurs du premier film ainsi que du court métrage à l’origine de celui-ci, ont toutefois pris le temps de bien faire les choses (avec Sherren Lee et Jesse LaVercombe qui les ont rejoints ce coup-ci comme coscénaris­tes). De fait, après plus de quatre ans de développem­ent, on ne peut pas les accuser d’avoir agi avec précipitat­ion.

Protagonis­te de Code 8, Connor (Robbie Amell) reprend donc du service. Ainsi, après avoir flirté avec un syndicat du crime dans l’espoir de sauver sa mère malade, ce bon samaritain tente cette fois de protéger Pav, la jeune héroïne traquée (Sirena Gulamgaus).

D’un côté, Pav est dans la mire du policier sans scrupules (Alex Mallari Jr.). De l’autre, elle est convoitée pour ses pouvoirs par le fourbe Garrett (Stephen Amell), un ancien associé de Connor, qui occupait lui aussi un rôle important dans Code 8.

Futurisme crédible

Comme son prédécesse­ur, Code 8: Part II ne renouvelle rien au rayon des enjeux dramatique­s et des développem­ents, mais agence avec compétence les divers ingrédient­s de sa recette éprouvée. Les personnage­s sont plus archétypau­x que complexes, mais attachants, néanmoins, et interprété­s avec conviction.

L’ensemble est surtout très rythmé et réalisé avec savoir-faire, là encore, comme le premier film.

Et à nouveau, la production sait maximiser chacun de ses effets visuels et spéciaux, en dépit d’un budget qui n’est pas celui d’une superprodu­ction hollywoodi­enne. Cela, afin de représente­r de manière plausible les divers pouvoirs, mais aussi afin de créer une vision futuriste crédible. Bref, ce n’est pas transcenda­nt, mais ça fait le travail.

Newspapers in French

Newspapers from Canada