Aide à grande échelle
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé samedi sa « grave préoccupation » et appelé à la livraison sans entraves d’une aide humanitaire « à grande échelle » au territoire palestinien assiégé.
Face aux difficultés de l’acheminer par la route dans le territoire bouclé par Israël, plusieurs pays ont mené des parachutages d’aide sur la bande de Gaza ces dernières semaines, notamment les États-Unis samedi.
Selon Israël, 130 otages sont encore retenus dans la bande de Gaza, dont 31 seraient morts.
L’armée israélienne a annoncé dimanche la mort d’un de ses soldats à Gaza, portant à 246 le nombre de militaires tués depuis le début des opérations au sol le 27 octobre.
Cette perspective inquiète la communauté internationale, car la ville abrite près de 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés, piégés contre la frontière fermée avec l’Égypte.
Enquête préliminaire
Les cargaisons par voie terrestre, soumises au feu vert d’Israël qui impose un blocus à Gaza depuis 2007, n’arrivent qu’en quantité très limitée via Rafah, depuis l’Égypte, selon l’ONU.
Une distribution d’aide dans la ville de Gaza a tourné au drame jeudi, quand plusieurs centaines de personnes se sont ruées sur des camions d’aide humanitaire.
Le Hamas affirme que l’armée israélienne a ouvert le feu sur la foule affamée. Israël a évoqué dimanche des tirs contre « plusieurs voleurs » qui représentaient « une menace immédiate » envers les soldats chargés de sécuriser la zone.
L’enquête préliminaire « a confirmé qu’aucune frappe n’a été effectuée par [l’armée] en direction du convoi d’aide », a affirmé le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari. « La majorité des Palestiniens ont été tués ou blessés à la suite de la bousculade » pour s’emparer de la cargaison des camions, a-t-il assuré.
Le drame a fait 118 morts et 760 blessés, selon le Hamas, et la communauté internationale a réclamé une enquête.
Une équipe de l’ONU a dit avoir constaté « un grand nombre » de blessures par balles dans un hôpital de la ville où avaient été admises de nombreuses victimes.