Dénouement heureux pour la saga de Simon Croz
L’avis d’expulsion et les déboires administratifs n’auront pas eu raison du Pistolois d’adoption
L’avis d’expulsion et les déboires administratifs n’auront pas eu raison de Simon Croz. Le Pistolois très impliqué dans la culture de sa région d’adoption a obtenu un permis de travail, ce qui lui permet de rester auprès de sa famille et de sa communauté.
Ce statut de résident temporaire, bien que précaire, lui permet de rester une année de plus au Québec et d’espérer y résider à long terme. Simon Croz retrouve aussi ses droits comme l’accès aux services de santé.
« Tout est aligné pour rebondir rapidement », raconte-t-il en entrevue au Devoir.
Les mésaventures de ce Français d’origine ont débuté à l’automne 2022, au moment du renouvellement de son permis de travail après des années de séjour au Québec. Des accrocs dans la « transition vers la présentation numérique » des demandes d’immigration l’empêchent de terminer le processus. Les irrégularités s’enchaînent jusqu’à ce qu’Ottawa le somme de quitter le pays.
Son histoire avait provoqué un tollé. La Ville de Trois-Pistoles, le député local ainsi que toute sa communauté s’étaient mobilisés pour lui. Une pétition de plus de 13 000 signatures avait circulé pour qu’Ottawa revoie son cas.
C’est finalement le transfert de son dossier dans des bureaux fédéraux de Montréal qui aura dénoué l’impasse. « Je suis tombé sur la bonne personne, elle a traité mon dossier et ça s’est fait d’un seul coup. »
Il tient à souligner le parcours des autres immigrants aux prises avec des incohérences du ministère fédéral. « Même si c’est moi qui ai été sous les projecteurs, je suis un parmi tant d’autres », dit-il.
Une fois son dossier rentré dans l’ordre, la municipalité lui a offert un emploi de coordonnateur au développement.
Un tel poste, « ça permet de rebondir », soutient Simon Croz, visiblement heureux, lui qui a passé plusieurs mois sans pouvoir travailler. Que la Ville de Trois-Pistoles elle-même lui offre cet emploi démontre toute l’importance que la région accordait à sa candidature à l’immigration.
« Les gens ont démontré beaucoup d’empathie pour me garder dans la région. Ça va être à moi de redonner à la communauté. »
Il espère pouvoir vivre la suite de son aventure québécoise plus sereinement et un peu plus à l’écart des projecteurs.
Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.
Même si c’est moi qui ai été » sous les projecteurs, je suis un parmi tant d’autres SIMON CROZ