Nouveaux logements pour des personnes avec un trouble de santé mentale
Située dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, la Maison des papillons offre des services d’accompagnement pour ses 23 locataires
Alors que la crise du logement frappe durement les ménages québécois, notamment ceux à faible revenu, elle est aussi éprouvante pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Une nouvelle résidence a ouvert ses portes dans le quartier Saint-Michel avec 23 logements destinés à cette clientèle en difficulté.
Pilotée par l’organisme sans but lucratif Le Mûrier, la Maison des papillons a été inaugurée lundi. « L’espoir est un moteur du rétablissement. Pour les personnes qui logeront ici, la Maison des papillons est un levier majeur pour améliorer les conditions et leurs perspectives de vie », a expliqué Pierre Mercier, président du conseil d’administration du Mûrier, qui compte six résidences.
Il s’agit de 23 logements sociaux pour des résidents qui pourront bénéficier de services d’accompagnement. Onze logements, des studios dotés d’une cuisine, accueilleront des locataires permanents qui pourront bénéficier d’un supplément au loyer. Le projet propose aussi 12 chambres de transition pour des personnes référées par des hôpitaux et qui se préparent à retrouver une plus grande autonomie. « La notion “transitoire”, ce n’est pas en termes de temps, mais plutôt en termes de besoins de services », a expliqué Alex Chayer, directeur général du Mûrier. « Chaque année, la personne sera évaluée par l’équipe traitante qui l’accompagne, que ce soit un travailleur social ou un psychiatre. […] Donc, tant qu’elle va avoir besoin de nos services, on va garder la personne. »
La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, la ministre fédérale du Tourisme, Soraya Martinez Ferrada, et la mairesse de Montréal, Valérie Plante, ont participé à l’inauguration de la Maison des papillons. Ce projet n’est pas issu du programme d’habitation abordable mis en place en 2022 par Québec pour accélérer la construction de logements, mais bien par l’ancien programme AccèsLogis.
« Dans les prochains mois, vous allez en voir, des pelletées de terre, pour des projets du programme d’habitation abordable. C’est normal. Ça prend trois ans entre l’idéation et la livraison », a soutenu la ministre Duranceau. Ce nouveau programme permettra de construire 2574 nouveaux logements, soit 47 projets, d’un bout à l’autre du Québec, avait récemment confirmé la ministre.
Ottawa a investi 2,5 millions de dollars dans la Maison des papillons, alors que Québec, par l’entremise de la Société d’habitation du Québec, a versé 1,5 million en plus d’une subvention de 44 000 $ pour les services d’accompagnements.
Une mairesse en campagne
Questionnée au sujet du sondage réalisé par Projet Montréal pour tester la popularité d’adversaires potentiels lors des élections municipales de novembre 2025, tel que le rapportait La Presse samedi, la mairesse Plante a admis qu’elle se préparait déjà à la bataille électorale. « Les gens qui me connaissent le savent. J’aime ça, les campagnes électorales. J’aime ça, être sur le terrain. Je suis contente que tout le parti soit déjà en mouvement pour la prochaine campagne électorale. »
Elle n’a cependant pas voulu se prononcer sur les possibles candidats. Dans son sondage, Projet Montréal citait notamment les noms de la ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly, son collègue des Transports, Pablo Rodriguez, l’ex-p.-d.g. d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, ainsi que le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.
Selon Valérie Plante, un tel sondage permet aussi de savoir si le parti est toujours « connecté » aux Montréalais. « C’est comme ça qu’on a réussi à l’emporter à deux reprises, parce qu’on avait un plan de match clair », a-t-elle affirmé.