Éric-Emmanuel Schmitt à l’Opéra de Montréal
Enigma, le thriller psychologique du prolifique auteur franco-belge, prendra l’affiche ce printemps à l’Opéra de Montréal. Un phénomène rare, qui ravira les amateurs d’art lyrique, de théâtre et de littérature.
« La pièce d’Éric-Emmanuel Schmitt est une formidable machine à jouer, avec deux rôles d’une grande complexité, qui révéleront les vraies natures des deux personnages. »
- Paul-Émile Fourny, metteur en scène
Créé en collaboration avec l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole sur une musique du compositeur français Patrick Burgan – il s’agit d’une première coproduction européenne pour l’Opéra de Montréal –, Enigma explore les mystères de la passion, de l’infidélité, de la vérité et du mensonge en nous plongeant au coeur d’un triangle amoureux. Des thèmes chers à Éric-Emmanuel Schmitt, qui les a maintes fois abordés dans ses best-sellers.
Dramaturge, nouvelliste, romancier, parfois réalisateur et comédien, l’auteur s’est tout d’abord imposé au théâtre avec des pièces qui sont aujourd’hui jouées dans plus de 50 pays. C’est d’ailleurs la pièce à suspense Variations énigmatiques, créée en 1996 au Théâtre Martigny à Paris avec Alain Delon et Francis Huster, qui a fait l’objet d’une adaptation donnant lieu à l’opéra-théâtre Enigma. Et qui n’a pas pris une ride, soit dit en passant!
VARIATIONS SUR LE THÈME DE LA PASSION
Enigma met en scène Abel Znorko, lauréat du prix Nobel de littérature qui s’est réfugié sur une île perdue de la mer de Norvège. Il y vit en ermite jusqu’à ce que le journaliste Erik Larsen débarque chez lui pour l’interroger sur son plus récent roman, L’Amour inavoué, qui évoque une relation épistolaire longuement entretenue avec une mystérieuse inconnue. S’ensuit un chassécroisé sous forme d’entrevue, où les protagonistes s’affrontent sur le sujet de la relation amoureuse. Au programme : suspense, revirements et révélations, qui tiennent en haleine du premier au dernier acte.
Le récit intimiste, mis en scène par Paul-Émile Fourny, se déploie en huis clos. Cette formule, rarement utilisée pour l’opéra, met en lumière le talent d’Antoine Bélanger dans le rôle de l’écrivain et de Jean-Michel Richer dans celui du journaliste. Les deux ténors québécois, forts d’une belle trajectoire sur la scène internationale, interprètent avec brio ces personnages a priori opposés, qui sont irrémédiablement unis par l’amour et le deuil. Sous la direction de Daniel Kawka, ils sont accompagnés par l’orchestre de chambre I Musici de Montréal et le choeur de l’Opéra de Montréal. Le décor sobre et saisissant, campé par des faisceaux lumineux se profilant en forme de cubes, est signé Patrick Méeüs.
Parions que cet opéra inédit et enlevant, dont la première a eu lieu à Metz, en Lorraine, à l’automne 2022, saura séduire les spectateurs québécois. Qu’ils soient férus d’art lyrique, de théâtre ou néophytes, c’est un rendez-vous à ne pas manquer. Et avec des billets qui démarrent à 26 $, c’est une expérience unique accessible à tous!