Le Devoir

Le professeur X serait fier

Entre redémarrag­e et continuati­on de la précédente série animée tirée des bandes dessinées de Marvel, X-Men ’97 déploie ses superpouvo­irs

- FRANÇOIS LÉVESQUE

Nous sommes aux États-Unis, en 1997. Le moral des X-Men, ces mutants dotés de superpouvo­irs qui se battent pour le bien d’une humanité ne le leur rendant pas toujours, est au plus bas. En effet, leur mentor Charles Xavier, alias Professor X, n’est plus. Meneur de la bande par défaut, Cyclops entend poursuivre cette noble mission avec ses camarades Jean Grey, Storm, Gambit, Morph, Beast et Jubilee, sans oublier l’éternel rebelle Wolverine.

Pourquoi 1997 ? Parce que X-Men ’97 (V.F.) est à la fois un redémarrag­e et une continuati­on de la série animée tirée des bandes dessinées de Marvel qui fut en ondes de 1992 à 1997.

De fait, cette nouvelle série, imaginée cette fois par Beau DeMayo et produite par Kevin Feige, grand manitou de Marvel Studios, et Brad Winderbaum, responsabl­e de la télévision, de la diffusion en continu et de l’animation pour la même société, reprend exactement là où la précédente nous a laissés.

Lors du premier épisode, X-Men ’97 ne perd d’ailleurs pas de temps et plonge d’entrée de jeu dans l’action, les explosions et, surtout, les impression­nantes démonstrat­ions de superpouvo­irs.

Par la suite, un récapitula­tif ouvre chaque épisode, mais l’essentiel des informatio­ns contextuel­les et relationne­lles est fourni au détour de courts échanges. Certes, ce parti pris engendre un dialogue parfois peu naturel, mais c’est un compromis valable dans la mesure où la série maintient un rythme trépidant.

Formule efficace

Chaque épisode d’une demi-heure (Disney nous a donné à visionner les trois premiers) possède sa propre petite intrigue autonome tout en faisant avancer le grand récit. Une révélation inattendue vient remettre en question l’ordre établi, et un nouveau ou une nouvelle antagonist­e vient semer le chaos.

Parlant de retourneme­nts imprévus : la récente décision de Disney de renvoyer le créateur de la série, Beau DeMayo, qui a déjà terminé le travail sur la saison 2, dans des circonstan­ces nébuleuses, a suscité maintes rumeurs.

Bref, sur le plan narratif, X-Men ’97 est très formaté, mais indéniable­ment efficace.

Idem pour l’animation, confiée à Studio Mir. Les nostalgiqu­es retrouvero­nt une esthétique semblable à celle de l’auguste série animée des années 1980 G.I. Joe. En fait, on respecte ici le graphisme original, tout en y allant de certaines modernisat­ions bienvenues.

Par exemple, Morph possède ici un visage dénué de traits et s’identifie comme non-binaire — ce qui est logique compte tenu des superpouvo­irs du personnage polymorphe.

Maintenant, la question à un million de dollars, ou enfin, équivalent­e au budget secret de la série : ce volet animé de l’univers Marvel souffrira-t-il de la « fatigue des films de superhéros », phénomène dont plusieurs superprodu­ctions récentes ont fait les coûteux frais ? Pour répondre à cela, il faudrait des superpouvo­irs permettant de prédire l’avenir.

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MARVEL ANIMATION Une image tirée de la série d’animation X-Men ’97

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