La magie d’un moment
Je ne compte plus le nombre de pièces de théâtre depuis l’automne, grosses productions ou pas, où je me suis ennuyée, parfois assoupie, où j’ai bâillé en catimini et cherché la sortie. En bref, ça traîne en longueur et ça manque d’émotions. Heureusement qu’on reprend celles qui se démarquent, comme Pas perdus ou Je viendrai moins souvent.
Je viens de voir deux pièces qui seront reprises, je l’espère. D’abord, 5 balles dans la tête, écrite par Roxanne Bouchard, à La Licorne. L’écrivaine a passé du temps avec des militaires qui sont revenus d’Afghanistan ; elle a assisté à leur camp d’entraînement. C’est du théâtre documentaire comme j’aime, émotif et informatif, sur un sujet auquel on ne réfléchit pas souvent : comment ça pense, un militaire ? Comment ils font avec la mort, l’éthique, leurs valeurs, la politique, leur corps ?
Les comédiens m’ont tenue en haleine tout du long. Et le propos aussi. Il reste des billets… https://bit.ly/3PtWrBO
L’autre pièce, c’est La mouette de Tchekhov, adaptée par Guillaume Corbeil et mise en scène par Catherine Vidal. Entre le pop-corn et la barbe à papa en amorce de théâtre participatif et la suite, adaptée au goût du jour, même ma chanson préférée de Mouloudji (L’amour, l’amour, l’amour), c’est du pur bonheur (malgré 20 minutes de trop). Et le propos sur l’amour est indémodable : Macha qui aime Kostia qui est fou de Nina qui en pince pour Trigorine, amant d’Arkadina, etc. Si l’amour était simple, il n’y aurait plus de cinoche ni de théâtre. À voir en reprise ? (C’est complet.) https://bit.ly/3VmrGm7