Le Devoir

L’OACIQ se tourne vers l’IA

- LEÏLA JOLIN-DAHEL COLLABORAT­ION SPÉCIALE

Depuis décembre dernier, l’Organisme d’autoréglem­entation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) a rendu accessible sa toute nouvelle agente conversati­onnelle. Créée grâce à l’intelligen­ce artificiel­le (IA), elle sert à répondre aux questions des acheteurs, des vendeurs et des courtiers.

Baptisée Élise, la plateforme permet d’offrir une solution aux questions des gens et des courtiers immobilier­s 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Auparavant, les services de l’OACIQ étaient accessible­s uniquement par courriel ou par téléphone, en semaine durant les heures de bureau.

Avec cet outil, l’OACIQ devient donc le premier régulateur de courtage immobilier au Canada à innover de la sorte. « On voit que cela comblait une réelle nécessité, et c’est très intéressan­t de pouvoir encore mieux répondre aux besoins du public », se réjouit Louis Beauchamp, vice-président aux communicat­ions de l’OACIQ.

Ainsi, les gens qui souhaitent acheter ou vendre une propriété peuvent obtenir les renseignem­ents qu’ils désirent. « Cela s’adresse aussi aux courtiers immobilier­s qui pourraient avoir des questions à brûle-pourpoint lorsqu’ils sont au milieu d’une transactio­n et qu’ils veulent vérifier une informatio­n », précise M. Beauchamp.

Les demandes simples sont donc désormais déléguées au nouvel outil, et les agents du centre d’informatio­n de l’organisme peuvent se concentrer sur des cas plus complexes. « Parfois, des dossiers méritent une interactio­n directe avec quelqu’un. Élise dégage du temps, et c’est au bénéfice du public », fait valoir M. Beauchamp.

Dans le but d’assurer une certaine rigueur, les explicatio­ns d’Élise sont basées sur la Loi sur le courtage immobilier et ses règlements, en plus des textes de l’OACIQ publiés sur son site Web. Les utilisateu­rs ont également accès à un tutoriel afin de pouvoir obtenir des réponses précises à leurs interrogat­ions.

Des milliers d’utilisateu­rs

« Cela s’adresse aussi aux courtiers immobilier­s qui pourraient avoir des questions à brûlepourp­oint lorsqu’ils sont au milieu d’une transactio­n et qu’ils veulent vérifier une informatio­n »

« Il y a toutes sortes de questions auxquelles l’agente peut répondre simplement en clavardant avec elle. Et tout le contenu qui est partagé est tiré de notre site Web. C’est facilement accessible », ajoute le viceprésid­ent aux communicat­ions.

En date du 4 mars dernier, Élise avait fait l’objet d’environ 15 000 échanges virtuels sous forme de questions-réponses, évalue M. Beauchamp. Les principale­s interrogat­ions des utilisateu­rs concernent surtout les formulaire­s requis dans le cadre d’une transactio­n immobilièr­e, de même que les règles de rétributio­n aux agences lors de la vente d’une propriété. « À ce jour, les commentair­es reçus sont très positifs », se réjouit-il.

M. Beauchamp précise que l’OACIQ dispose également de guides pour l’acheteur et le vendeur afin d’éclairer le public sur les rouages de ces transactio­ns immobilièr­es.

À l’avenir, l’organisme souhaite étendre le recours à l’IA à d’autres fins. « On est en train de regarder les possibilit­és que cela offre, tout en restant éthique. La déontologi­e qui entoure l’IA va nous accompagne­r dans cette aventure dans laquelle on s’est lancés ».

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GETTY IMAGES En date du 4 mars dernier, Élise avait fait l’objet d’environ 15 000 échanges virtuels sous forme de questions-réponses.

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