Janette, notre plus beau séisme
Je trouve ça beau, cette pluie d’hommages et de souhaits qui déferle dans les réseaux sociaux depuis hier pour notre Janette nationale ! Et même si l’on sait qu’elle ne les verra probablement pas, pour la plupart, cet envoi massif de belles pensées vers elle confère un caractère sacré aux tout premiers jours de sa centième année de vie sur cette planète. Janette est à l’évidence une des rares (et dernières) témoins de son époque originelle, et pourtant une des femmes les plus influentes de notre époque à nous. Quand Janette parle, on sait que ce ne sera pas banal et on écoute. Janette inspire, Janette rayonne, Janette illumine. Interstellaire Janette ! Cette femme qui marche dignement et sans déni vers sa propre finalité secoue nos certitudes, nous force à changer notre regard et à passer de la parole au geste. C’est presque devenu cliché de le dire : celle dont le nom de famille a pratiquement sauté au fil de notre affection collective contribue encore et toujours à changer notre société.
À l’heure où l’on aurait toutes les raisons du monde de désespérer, il fallait la voir sautiller comme une gamine sur le plateau de l’émission En direct de l’univers, samedi dernier, lorsque le chanteur français Christophe Maé est venu pointer vers elle son célébrissime « Il est où, le bonheur, il est où… ». On n’avait plus à chercher. Le bonheur était là, en chair et en os, avec nous, parmi nous. Et même si on se souhaite d’avoir encore mille autres occasions de le lui dire, je suis sûr que nous sommes des centaines de milliers, voire des millions, à vouloir lui dire merci. Bonne fête encore et merci, grande Janette Bertrand !
Robert Campeau
Le 26 mars 2024