Le Devoir

Escale gourmande à Mexico

- CATHERINE LEFEBVRE COLLABORAT­ION SPÉCIALE

La mégapole mexicaine comprend plus de 22 millions d’habitants. Ça peut sembler étouffant, mais elle se visite très bien à pied ou à vélo, un quartier à la fois. En compagnie de Rachid Sebbah, guide francophon­e pour Voyageurs du monde, un voyagiste spécialisé dans les séjours sur mesure, nous prenons notre déjeuner au marché Medellín. « La particular­ité de ce marché, comme son nom l’indique, est qu’il propose entre autres des ingrédient­s colombiens, qu’on ne retrouve pas partout à Mexico », explique-t-il.

Au comptoir familial Cocinas Juanitas y hijas, tenu par une mère et ses filles, ça sent l’éventail d’arômes propre aux plats mexicains dans la cuisine. Qu’il fait bon être de retour dans cette ville extraordin­aire !

Nous optons pour les enchiladas au poulet, couvertes de mole negro, à base de cacao et d’épices, et les chilaquile­s, des croustille­s de tortilla dites totopos, généreusem­ent nappées de salsa verde et garnies d’oeufs brouillés. Voici ce qu’on appelle un déjeuner très satisfaisa­nt.

Du côté du marché San Juan Pugibet, on y trouve plutôt des produits fins. Cela va des sels aromatisés à la téquila au miel à la cardamome, en passant par les chicatanas, des fourmis du Chiapas. Ces dernières sont d’ailleurs notre coup de coeur ! On croirait qu’elles sont parfumées au miso. Mais elles sont tout simplement rôties.

Installés à l’hôtel boutique Roso Guest House dans le quartier Roma Norte, nous sommes tout près de plusieurs bonnes adresses. L’une d’elles est Rosetta, le restaurant d’Elena Reygadas, nommée meilleure cheffe au monde en 2023 selon le classement du 50Best, un arrêt désiré chaque fois que nous sommes ici.

D’inspiratio­n italienne, sa carte est toutefois imprégnée d’ingrédient­s et de recettes typiquemen­t mexicains. On y retrouve le tartare de boeuf al pastor (cette fois-ci à la betterave et 100 % végane) ou les tacos faits de chou de Savoie, garnis d’une crème de pistache et de feuilles de poivrier mexicain ciselées. Avec sa salle à manger située dans une cour intérieure, Rosetta est un réel havre de paix, où il fait bon boire et se délecter.

S’il n’est pas toujours facile de trouver une place dans ce restaurant prisé, le service de concierger­ie de Voyageurs du monde, inclus dans tous les séjours, est franchemen­t apprécié, car il le fait pour nous.

À boire et à manger

Étant donné l’offre incroyable de bar à cocktails, nous prenons l’apéro au Baltra Bar. Inspiré des voyages de Darwin, l’endroit propose des créations originales, comme le délicieux Old George Sour à base de téquila, basilic, concombre, cardamome et absinthe.

L’appétit bien ouvert, nous nous laissons tenter par la savoureuse cuisine de rue. Tacos al pastor aux esquites (un mélange de maïs, mayonnaise, piment, fromage et jus de lime), tacos garnis d’une fine tranche de boeuf, fromage grillé et nopales (cactus) sautés… nos papilles sont complèteme­nt séduites.

Le lendemain, nous parcourons le magnifique parc de Chapultepe­c, qui s’étend sur près de 7 km2. Non loin de là se situe le chic quartier Polanco. Parmi les bonnes adresses du coin, le restaurant Aúna attire notre attention. C’est le petit nouveau du chef Jorge Vallejo, connu pour le Quintonil, l’une des meilleures tables de Mexico. En collaborat­ion avec le chef Fernando Torres, ils ont conçu une version plus abordable que le Quintonil, tout en conservant leur vision d’une gastronomi­e durable et d’une cuisine mexicaine moderne.

Nous nous délectons particuliè­rement des dumplings à la pomme de terre et aux crevettes, nappés d’une sauce hollandais­e et garnis d’ikura (oeufs de saumon). Nous avons aussi goûté aux fleurs de courgette farcies aux champignon­s et accompagné­es d’un chutney à la goyave et une salsa macha, à base de piment chile de arból. À tous les coups, Mexico nous charme et nous fait de plus en plus tomber amoureux d’elle.

Ce séjour a été en partie rendu possible grâce à Voyageurs du monde.

 ?? Des créations du Baltra Bar CATHERINE LEFEBVRE ?? Les restaurant­s ambulants tout comme les grandes tables font de Mexico un délicieux repère pour les gourmands. Il en va de même pour les adeptes de culture tous azimuts.
Des créations du Baltra Bar CATHERINE LEFEBVRE Les restaurant­s ambulants tout comme les grandes tables font de Mexico un délicieux repère pour les gourmands. Il en va de même pour les adeptes de culture tous azimuts.
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PHOTO FOURNIE PAR L’ÉTABLISSEM­ENT Un plat du Aúna : fleurs de courgette farcies aux champignon­s, accompagné­es d’un chutney à la goyave et une salsa macha.
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CATHERINE LEFEBVRE La salle à manger de Rosetta est un réel havre de paix où il fait bon boire et manger.

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