«Lâchez-moi avec l’empiétement ! »
Bon, le débat indémodable, particulièrement chez les commentateurs politiques francophones, est de retour ! Est-ce qu’Ottawa avec son droit de dépenser empiète sur les champs de compétence provinciaux ? Les francophones de la Belle Province devraient-ils se méfier de la méchante ingérence « fédéralisse » ?
Je suis personnellement d’avis que, lorsque Québec annonce un budget extrêmement déficitaire tout en ne répondant aucunement aux besoins criants de la population quant à la création de programmes sociaux, il m’apparaît de bonne guerre que le fédéral arrive — rappelons-le après l’annonce du budget provincial — avec des annonces visant à améliorer les conditions de vie de la population.
Les libéraux de Justin Trudeau s’attellent à essayer de régler les problèmes liés à l’inflation galopante, notamment observable avec le prix exorbitant de l’épicerie, l’accès à la propriété qui est de plus en plus un rêve inaccessible, le tout combiné à la très réelle apocalypse climatique.
La CAQ continue d’envoyer des signaux clairs. Pour eux, il est plus important d’avoir un troisième lien autoroutier — « lâchez-moi avec les GES ! », une grosse usine de batteries de chars pour continuer le culte de l’auto solo en Amérique du Nord ou encore un petit match de hockey professionnel à Québec,
« du pain et des jeux ». Dans ce contexte-là, empiétement ou pas, je suis content qu’un autre ordre de gouvernement décide de s’attaquer aux problèmes.
Le jour où Québec fera preuve de sérieux, on revisitera la question, d’ici là : « Lâchez-moi avec l’empiétement ! »
Antoine Beaulieu Montréal, le 4 avril 2024